Commentaire Biblique de Jean Calvin
Psaume 69:31
31. Et cela plaira à Jéhovah plus qu'un jeune taureau. Pour se fortifier plus efficacement pour cet exercice, David affirme que l'action de grâce qu'il s'apprête à offrir sera à Dieu un sacrifice d'une saveur douce et acceptable. Il ne peut y avoir d'incitation à l'action de grâce plus puissante que la conviction certaine que ce service religieux est très agréable à Dieu; de même que la seule récompense qu'il demande pour tous les bienfaits qu'il nous prodigue est que nous honorions et louions son nom. Cela met en lumière l'inexcusabilité de ceux qui sont si léthargiques que, par leur silence ou leur oubli, de supprimer les louanges de Dieu. David n'a ni omis ni méprisé les sacrifices extérieurs que la loi enjoignait; mais il préférait très justement le service spirituel, qui était la fin de toutes les cérémonies lévitiques. Ce sujet, j'ai traité plus longuement sur Psaume 50:14. D'ailleurs, l'humilité de David mérite d'être remarquée, qui, bien qu'il se soit élevé au point d'être un modèle céleste, mais dédaigné de ne pas s'humilier pour le bien commun de l'Église, comme s'il avait appartenu au commun classe du peuple, afin que, par les figures de la loi, il puisse apprendre la vérité qui s'est depuis manifestée plus clairement dans l'Évangile; à savoir, que les louanges de Dieu, en tant qu'elles sortent de notre bouche, sont impures, jusqu'à ce qu'elles soient sanctifiées par Christ. Mais combien grossière et stupide est la superstition de ceux qui réutiliseraient la pompe extérieure des cérémonies qui ont été abolies par l'unique sacrifice de la mort du Christ, et pensent que Dieu est vraiment pacifié quand ils se sont fatigués de ne rien faire! À quoi cela revient-il, sinon d'obscurcir ou de recouvrir, par l'intervention de voiles épais, ce service légitime d'action de grâce, que David n'hésita pas à préférer grandement aux cérémonies mosaïques, bien que celles-ci aient été d'un rendez-vous divin? Par un jeune taureau, il entend l'un des plus choisis ou choisis et l'idée qu'il entend transmettre est qu'il n'y a pas eu de sacrifice ou de victime, quelle que soit sa valeur ou précieux, qu'il pouvait offrir, dans lequel Dieu prendrait un si grand plaisir que dans l'action de grâce.