9 Que la méchanceté des méchants arrive à une dot que je vous en supplie. David, en premier lieu, prie pour que Dieu retienne la méchanceté de ses ennemis et y mette fin; d'où il suit, que son affliction avait été de longue durée. D'autres supposent que c'est plutôt une imprécation terrible, et ils expliquent le mot hébreu גמר, gamar, un peu différemment. Au lieu de le rendre à cessez, et pour arriver à une fin, comme je l'ai fait , ils comprennent faire cesser, ce qui équivaut à détruire ou à consommer. (109) Ainsi, selon eux, David souhaite que Dieu fasse tomber sur eux le méfait que les méchants imaginent têtes: Que la méchanceté des méchants les consume Mais, à mon avis, la première interprétation est la plus simple, à savoir que David supplie Dieu de lui apporter ses ennuis à une résiliation. En conséquence, il suit immédiatement après la prière correspondante Dirige-toi le juste, ou établit-le; car il importe peu de savoir laquelle de ces deux lectures nous adoptons. Le sens est que Dieu rétablirait et soutiendrait les justes, qui sont injustement opprimés, et montrerait ainsi qu'ils sont maintenus dans leur domaine par la puissance de Dieu, malgré la persécution à laquelle ils sont soumis. - Car Dieu recherche les cœurs Le copulatif hébreu est ici très correctement traduit par la particule causale pour, puisque David, sans aucun doute, ajoute cette clause comme argument pour imposer sa prière. Il déclare maintenant, pour la troisième fois, que, se confiant au témoignage d'une bonne conscience, il vient devant Dieu avec confiance; mais ici il exprime quelque chose de plus qu'il n'avait fait auparavant, à savoir qu'il a non seulement montré son innocence, par sa conduite extérieure, mais qu'il avait aussi cultivé la pureté dans l'affection secrète de son cœur. Il semble opposer cette confiance à l'insolence et à la vantardise de ses ennemis, par qui, il est probable, de telles calomnies avaient circulé parmi le peuple le concernant, comme le contraignait dans sa profonde affliction à présenter son cœur et ses rênes pour être essayé par Dieu. Peut-être aussi parle-t-il de cette manière, pour les dépouiller de tous ces prétextes plausibles mais faux et trompeurs, dont ils se servaient pour tromper les hommes, et s'ils réussissaient à le faire, ils étaient satisfaits. (110) Il montre que, bien qu'ils aient pu triompher devant le monde et recevoir les applaudissements de la multitude, ils n'ont pourtant rien gagné, dans la mesure où ils , peu à peu, doivent faire leur apparition devant le siège du jugement de Dieu, là où la question ne serait pas: Quels étaient leurs titres? ou, Quelle était la splendeur de leurs actions? mais comment il se tenait quant à la pureté de leur cœur.

Continue après la publicité
Continue après la publicité