18. Et ils ont tenté Dieu dans leur cœur. C'est la provocation dont il est fait mention dans le verset précédent. Non pas qu'il était illégal pour eux de simplement demander de la nourriture, lorsqu'ils étaient contraints de le faire par les envies de faim. Qui peut imputer le blâme aux personnes, lorsqu'elles ont faim, elles implorent Dieu de subvenir à leurs besoins? Le péché dont les Israélites étaient imputables consistait en ceci que, non satisfaits de la nourriture qu'Il leur avait assignée, ils abandonnaient leurs convoitises. Lui, à ce moment-là, avait commencé à les nourrir de manne, comme nous le verrons de nouveau. C'était leur répugnance pour cette nourriture qui les poussait à désirer ardemment une nouvelle nourriture, comme s'ils méprisaient l'allocation que leur avait assignée leur Père céleste. C'est ce que l'on entend quand on dit que ils ont demandé de la nourriture pour leur âme (326) Ils n'étaient pas réduits à la nécessité de le demander par la faim; mais leur convoitise n'était pas satisfaite de vivre de la provision que Dieu leur avait fixée. Pour cette raison, il est déclaré que ils ont tenté Dieu, dépassant, comme eux, les limites dans lesquelles il les avait limités. Quiconque, sous-estimant et méprisant la permission ou la licence qu'Il accorde, donne toute sa portée à sa propre luxure intempestive et désire plus que ce qui est légal, est censé tenter Dieu. Il agit comme s'il le soumettait à son propre caprice, ou se demandait s'il pouvait faire plus qu'il ne lui plaît vraiment. Dieu a le pouvoir d'accomplir ce qu'il veut; et assurément, celui qui séparerait la puissance de Dieu de sa volonté, ou le représenterait comme incapable de faire ce qu'il veut, fait tout ce qu'il peut pour le déchirer. Ceux-ci sont chargés de faire cela, qui sont déterminés à essayer s'il accordera plus qu'il ne leur a donné la permission de demander. Pour que la convoitise de la chair ne nous pousse pas à le tenter, apprenons à imposer une retenue à nos désirs et à nous reposer humblement satisfaits dans les limites qui nous sont prescrites. Si la chair est autorisée à se livrer sans contrôle, nous ne serons pas satisfaits du pain ordinaire, mais nous murmurerons souvent, et à bien des égards, contre Dieu.

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