9. Les enfants d'Ephraim étant armés et tirant avec l'arc. L'écrivain sacré nous présente un exemple de cette infidélité chez les enfants d'Éphraïm. Comme ceux qui sont obstinément déterminés à faire le mal ne sont pas facilement conduits à la repentance et à la réforme par une simple instruction, les punitions avec lesquelles Dieu a visité les enfants d'Éphraïm sont avancées, et par celles-ci il est prouvé qu'ils étaient des réprouvés. Puisqu'ils étaient un peuple guerrier, c'était une preuve du mécontentement divin pour eux de tourner le dos au combat. Et il est expressément déclaré qu'ils étaient habiles à tirer avec l'arc; (317) car c'est un stigmate supplémentaire de représenter ceux qui étaient armés d'armes pour blesser leurs ennemis à distance en fuyant par peur. De là, il est d'autant plus manifeste qu'ils avaient encouru le mécontentement de Dieu, qui non seulement les a privés de son aide, mais aussi a rendu leur cœur efféminé à l'heure du danger.

Ici se pose la question: pourquoi seuls les enfants d'Éphraïm sont-ils blâmés, alors qu'on trouve un peu avant, toutes les tribus en général comprises dans la même phrase de condamnation? Certains commentateurs font référence au massacre des fils d'Éphraïm par les hommes de Gath, qui se sont avancés contre eux pour récupérer leur bétail dont ils avaient été dépouillés, 1 Chroniques 7:20. (318) Mais cette exposition est trop restreinte. Peut-être que le royaume d'Israël était tombé en ruine, et avait été presque ruiné lorsque ce psaume fut composé. Il vaut donc mieux suivre l'opinion des autres interprètes, qui pensent, que par la figure synecdochée, les enfants d'Ephraïm sont mis pour tout le peuple. Mais ces interprètes oublient sans considération le fait, qui ne doit pas être négligé, que les Éphraïmites sont nommés à dessein parce qu'ils étaient le moyen de conduire les autres dans cette rébellion qui a eu lieu lorsque Jéroboam a installé les veaux, (1 Rois 12:25.) Ce que nous avons déjà dit doit être gardé à l'esprit, que vers la fin du psaume, le rejet de la tribu d'Éphraïm n'est pas, sans cause, en contraste avec l'élection de la tribu de Juda. On parle aussi ici des enfants d'Éphraïm à titre de comparaison, pour mettre en garde les vrais enfants d'Abraham de l'exemple de ceux qui se sont coupés de l'Église, et pourtant se sont vantés du titre d'Église sans présenter de saints fruits dans leur vie . (319) Comme ils surpassaient toutes les autres tribus en nombre et en richesse, leur influence était trop puissante pour séduire les simples; mais de cela, le prophète les dépouille maintenant, montrant qu'ils étaient privés de l'aide de Dieu.

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