Commentaire Biblique de Jean Calvin
Romains 11:35
35. Qui lui a donné le premier, etc. Une autre raison, par laquelle la justice de Dieu est le plus efficacement défendu contre toutes les accusations des impies: car si personne ne le retient lié à lui-même par ses propres mérites, nul ne peut justement lui parler de ne pas avoir reçu sa récompense; comme lui, qui en contraindrait un autre à lui faire du bien, doit nécessairement présenter ces actes par lesquels il a mérité une récompense. L'importance des paroles de Paul est la suivante: «Dieu ne peut être accusé d'iniquité, sauf s'il peut être prouvé, qu'il ne rend pas à chacun son dû: mais il est évident que personne n'est privé par lui de son droit, puisque il n'est obligé de personne; car qui peut se vanter de quelque chose qui lui est propre, par lequel il a mérité sa faveur? (376)
Maintenant, c'est un passage remarquable; car on nous apprend ici qu'il n'est pas en notre pouvoir de contraindre Dieu par nos bonnes œuvres à nous accorder le salut, mais qu'il anticipe l'indigne par sa bonté gratuite. Mais si nous désirons faire un examen honnête, nous découvrirons non seulement que Dieu n'est aucunement débiteur envers nous, mais que nous sommes tous soumis à son jugement, - que non seulement nous ne méritons aucune mise en page, mais que nous sommes digne de la mort éternelle. Et Paul ne conclut pas seulement que Dieu ne nous doit rien, à cause de notre nature corrompue et pécheresse; mais il nie que si l'homme était parfait, il pourrait apporter quelque chose devant Dieu, par lequel il pourrait gagner sa faveur; car dès qu'il commence à exister, il est déjà de droit de création tellement redevable à son Créateur, qu'il n'a rien de lui-même. Nous essaierons donc en vain de lui retirer son droit, de ne pas, à sa guise, décider librement de respecter ses propres créatures, comme s'il y avait une dette et un crédit mutuels.
Qui m'a anticipé,
Et je vais rembourser?
«Anticiper» signifie ici avec faveur ou don; car le reste du verset est le suivant, -
Tout sous tout le ciel, c'est le mien. - Éd.