6. Si par grâce, ce n'est plus par des oeuvres, etc. Cette amplification est dérivé d'une comparaison entre des choses d'un caractère opposé; car tel est le cas entre la grâce de Dieu et le mérite des œuvres, que celui qui établit l’un renverse l’autre.

Mais si aucune considération pour les œuvres ne peut être admise dans l'élection, sans obscurcir la bonté gratuite de Dieu, qu'il entendait par là nous féliciter tant, quelle réponse peut être donnée à Paul par ces passionnés, ( phrenetici - insensé,) qui font la cause de l'élection pour être cette dignité en nous que Dieu a prévue? Car que vous introduisiez des œuvres futures ou passées, cette déclaration de Paul vous oppose; car il dit que la grâce ne laisse rien aux œuvres. Paul ne parle pas ici de notre réconciliation avec Dieu, ni des moyens, ni des causes immédiates de notre salut; mais il monte plus haut, même jusqu'à ceci, - pourquoi Dieu, avant la fondation du monde, n'en a choisi que quelques-uns et en a passé par d'autres: et il déclare que Dieu a été conduit à faire cette différence par rien d'autre, mais par son propre bon plaisir ; car si une place est donnée aux œuvres, tant, soutient-il, est ôtée à la grâce.

Il s'ensuit qu'il est absurde de mêler la prescience des œuvres à l'élection. Car si Dieu en choisit certains et en rejette d'autres, comme il les a prévus dignes ou indignes de salut, alors la grâce de Dieu, récompense des œuvres en cours d'établissement, ne peut régner seule, mais ne doit être qu'en partie la cause de notre élection. . Car, comme Paul l'a déjà raisonné au sujet de la justification d'Abraham, que là où la récompense est payée, la grâce n'est pas accordée gratuitement; ainsi maintenant il tire son argument de la même fontaine, - que si les œuvres viennent au compte, quand Dieu adopte un certain nombre d'hommes pour le salut, la récompense est une question de dette, et que par conséquent ce n'est pas un don gratuit. (343)

Or, bien qu'il parle ici d'élection, mais comme c'est un raisonnement général que Paul adopte, il doit être appliqué à l'ensemble de notre salut; afin que nous comprenions que chaque fois qu'il est déclaré qu'il n'y a pas de mérite des œuvres, notre salut est attribué à la grâce de Dieu, ou plutôt, que nous pouvons croire que la justice des œuvres est anéantie, chaque fois que la grâce est mentionnée.

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