1. Que chaque âme, (399) etc. Dans la mesure où il traite avec tant de soin ce sujet en rapport avec ce qui forme la vie chrétienne, il semble qu'il était contraint de le faire par une grande nécessité qui existait spécialement à cette époque, bien que la prédication de la l'évangile en tout temps rend cela nécessaire. Il y a en effet toujours des esprits tumultueux qui croient que le royaume du Christ ne peut être suffisamment élevé, à moins que toutes les puissances terrestres ne soient abolies, et qu'ils ne peuvent pas jouir de la liberté donnée par lui, à moins de secouer tout joug de la soumission humaine. Cette erreur, cependant, possédait l'esprit des Juifs au-dessus de tous les autres; car il leur paraissait honteux que la progéniture d’Abraham, dont le royaume s’épanouissait avant la venue du Rédempteur, devait maintenant, après son apparition, continuer à se soumettre à une autre puissance. Il y avait aussi une autre chose qui éloignait les Juifs non moins que les Gentils de leurs dirigeants, parce qu'ils détestaient tous non seulement la piété, mais aussi persécutaient la religion avec les sentiments les plus hostiles. Par conséquent, il semblait déraisonnable de les reconnaître comme des princes et des dirigeants légitimes, qui tentaient de retirer le royaume de Christ, le seul Seigneur du ciel et de la terre.

Par ces raisons, comme il est probable, Paul fut amené à établir, avec plus de soin que d'habitude, l'autorité des magistrats, et d'abord il énonce un précepte général, qui comprend brièvement ce qu'il dit ensuite: deuxièmement, il soumet une exposition et une preuve de son précepte.

Il les appelle les puissances supérieures, (400) pas les suprêmes, qui possèdent le chef autorité, mais comme exceller les autres hommes. Les magistrats sont alors appelés par rapport à leurs sujets et non par rapport les uns aux autres. Et il me semble en effet que l'apôtre a voulu par ce mot ôter la frivole curiosité des hommes, qui ont coutume de se demander par quel droit ceux qui gouvernent ont obtenu leur autorité; mais cela devrait nous suffire, qu'ils régissent; car ils ne sont pas montés par leur propre pouvoir dans ce poste élevé, mais y ont été placés par la main du Seigneur. Et en mentionnant chaque âme, il supprime toute exception, de peur que quiconque ne revendique l'immunité du devoir commun d'obéissance. (401)

Car il n'y a pas de pouvoir, etc. La raison pour laquelle nous devrions être soumis aux magistrats est qu'ils sont constitués par l'ordination de Dieu. Car comme il plaît à Dieu de gouverner ainsi le monde, celui qui tente d'inverser l'ordre de Dieu, et ainsi de résister à Dieu lui-même, méprise sa puissance; car mépriser la providence de celui qui est le fondateur du pouvoir civil, c'est faire la guerre avec lui. Comprenez en outre que les pouvoirs viennent de Dieu, non pas comme la peste, la famine, et les guerres et autres visitations pour le péché, seraient de lui; mais parce qu'il les a nommés pour le gouvernement légitime et juste du monde. Car si les tyrannies et l'exercice injuste du pouvoir, comme ils sont pleins de désordre, (ἀταξίας) ne sont pas un gouvernement ordonné; pourtant le droit de gouvernement est ordonné par Dieu pour le bien-être de l'humanité. Comme il est licite de repousser les guerres et de chercher des remèdes pour d'autres maux, c'est pourquoi l'apôtre nous commande volontiers et gaiement de respecter et d'honorer le droit et l'autorité des magistrats, comme utiles aux hommes: pour le châtiment que Dieu inflige aux hommes pour leurs péchés , nous ne pouvons pas appeler proprement des ordinations, mais ce sont les moyens qu'il désigne volontairement pour la préservation de l'ordre légitime.

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