5. Il faut donc, etc. Ce qu'il avait d'abord commandé quant au obéissance aux magistrats, il répète maintenant brièvement, mais avec quelque ajout, et c'est-à-dire que nous devons leur obéir, non seulement pour la nécessité découlant de l'homme, mais que nous obéissons par là à Dieu; car par colère il entend le châtiment que les magistrats infligent pour le mépris de leur dignité; comme s'il avait dit: «Nous ne devons pas seulement obéir, car nous ne pouvons pas résister impunément aux puissants et à ceux qui sont armés d'autorité, car il est habituel de subir des blessures qui ne peuvent être repoussées; mais nous devons obéir volontairement, car la conscience par la parole de Dieu nous lie ainsi. » Quoique alors le magistrat fût désarmé, pour que nous puissions impunément le provoquer et le mépriser, une telle chose ne devrait pas être plus tentée que si nous voyions le châtiment suspendu sur nous; car il n'appartient pas à un particulier de retirer l'autorité à celui que le Seigneur a placé sur nous. Tout ce discours concerne le gouvernement civil; il est donc inutile que ceux qui exercent la domination sur les consciences tentent par conséquent d'établir leur tyrannie sacrilège.

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