Commentaire Biblique de Jean Calvin
Romains 14:17
17. Pour le royaume de Dieu, etc. Il maintenant, d'autre part, nous enseigne que nous pouvons sans perte nous abstenir d'user de notre liberté, parce que le royaume de Dieu ne consiste pas en de telles choses. Ces choses en effet, qui sont nécessaires soit pour édifier soit pour préserver le royaume de Dieu, ne doivent en aucun cas être négligées, quelles que soient les infractions qui en découlent: mais si par amour, il est permis de s'abstenir de manger, alors que l'honneur de Dieu n'est pas blessé. , tandis que le royaume du Christ ne souffre aucun mal, tandis que la religion n'est pas entravée, alors ils ne doivent pas être supportés avec qui, pour la viande, dérange l'Église. Il utilise des arguments similaires dans sa première épître aux Corinthiens:
«De la viande», dit-il, «pour l'estomac, et l'estomac pour la viande; mais Dieu détruira les deux »(1 Corinthiens 6:13 :)
encore,
«Si nous mangeons, nous n’abonderons pas» (1 Corinthiens 8:8.)
Par ces mots, il entendait brièvement montrer que la viande et la boisson étaient des choses trop vaines, que pour elles le cours de l'Évangile devait être entravé.
Mais la justice et la paix, etc. Il, en passant, les a opposés à la viande et à la boisson; non pas dans le but d'énumérer toutes les choses qui constituent le royaume du Christ, mais pour montrer qu'il consiste en choses spirituelles. Il a en même temps sans doute inclus en peu de mots un résumé de ce que c'est; à savoir, que nous, étant bien assurés, avons la paix avec Dieu et possédons une vraie joie de cœur par le Saint-Esprit qui habite en nous. Mais comme je l'ai dit, ces quelques choses, il les a adaptées à son sujet actuel. En effet, celui qui est devenu participant de la vraie justice, jouit d'un bien grand et inestimable, voire d'une calme joie de conscience; et celui qui a paix avec Dieu, que peut-il désirer de plus? (430)
En reliant paix et joie ensemble, il me semble exprimer le caractère de cette joie ; car quelque torpide que puisse être le réprouvé, ou de quelque manière qu'il puisse s'élever, la conscience n'est rendue calme et joyeuse que lorsqu'elle sent que Dieu lui est pacifié et propice; et il n'y a de joie solide que ce qui procède de cette paix. Et bien qu'il fût nécessaire, quand on mentionna ces choses, que l'Esprit aurait dû être déclaré comme l'auteur; cependant il voulait dire en ce lieu d'opposer indirectement l'Esprit aux choses extérieures, afin que nous sachions que les choses qui appartiennent au royaume de Dieu nous continuent à être complètes sans l'utilisation de viandes.