Commentaire Biblique de Jean Calvin
Romains 15:25
25. Mais je pars maintenant, etc. De peur qu'ils ne s'attendent à sa venue immédiate, et se croient trompés, s'il n'était pas venu selon leur attente, il leur déclare quelles affaires il avait alors en main, qui l'empêchaient d'aller bientôt vers eux, et c'est-à-dire qu'il allait à Jérusalem pour supporter le l'aumône qui avait été recueillie en Macédoine et en Achaïe. Profitant en même temps de cette opportunité, il se met à saluer cette contribution; par lequel, comme par une sorte d'intimation, il les incite à suivre cet exemple: car s'il ne leur demande pas ouvertement, cependant, en disant que la Macédoine et l'Achaïe avaient fait ce qu'elles auraient dû faire, il laisse entendre qu'il était aussi le devoir des Romains, car ils étaient soumis à la même obligation; et qu'il avait ce point de vue, il avoue ouvertement aux Corinthiens, -
«Je me vante», dit-il, «de votre promptitude envers toutes les Églises, afin qu’elles soient excitées par votre exemple.»
( 2 Corinthiens 9:2.)
C'était en effet un rare exemple de bonté, que les Grecs, ayant entendu dire que leurs frères à Jérusalem travaillaient dans le besoin, ne considéraient pas la distance à laquelle ils étaient séparés d'eux; mais estimant suffisamment proches ceux auxquels ils étaient unis par le lien de la foi, ils dispensèrent leurs nécessités de leur propre abondance. Le mot communication, qui est ici employé, doit être remarqué; car il exprime bien le sentiment par lequel il nous appartient de secourir les besoins de nos frères, même parce qu'il doit y avoir une considération commune et mutuelle à cause de l'unité du corps. Je n'ai pas rendu le pronom τινὰ, car il est souvent redondant en grec et semble atténuer l'emphase de ce passage. (461) Ce que nous avons rendu au ministre, est en grec un participe, service; mais le premier semble plus apte à transmettre le sens de Paul: car il s'excuse, que par une occupation légale il a été empêché d'aller immédiatement à Rome.