31. Faisons-nous alors, etc. Quand la loi s'oppose à la foi, le chair soupçonne aussitôt qu'il y a une certaine contrariété, comme si l'une était contraire à l'autre: et cette fausse notion prévaut, surtout parmi ceux qui sont imprégnés de fausses idées sur la loi, et qui quittent les promesses, ne cherchent rien d'autre que la justice des œuvres. Et à cause de cela, non seulement Paul, mais notre Seigneur lui-même, était mal parlé par les Juifs, comme si dans toute sa prédication il visait l'abrogation de la loi. C'est pourquoi il fit cette protestation, -

«Je ne suis pas venu pour défaire, mais pour respecter la loi.» (Matthieu 5:17.)

Et ce soupçon concerne la loi morale aussi bien que la loi cérémonielle; car comme l'évangile a mis fin aux cérémonies mosaïques, il est censé avoir tendance à détruire toute la dispensation de Moïse. Et de plus, comme elle balaie toute la justice des œuvres, on pense qu'elle s'oppose à tous ces témoignages de la loi, par lesquels le Seigneur a déclaré, qu'il a ainsi prescrit le chemin de la justice et du salut. Je prends donc cette défense de Paul, non seulement quant aux cérémonies, ni quant aux commandements qu'on appelle moraux, mais à l'égard de toute la loi universellement. (128)

Car la loi morale est en réalité confirmée et établie par la foi au Christ, dans la mesure où elle a été donnée à cette fin - conduire l'homme au Christ en lui montrant son iniquité ; et sans cela, il ne peut s'accomplir, et il faudra en vain ce qui doit être fait; il ne peut pas non plus faire autre chose qu'irriter de plus en plus la luxure, et ainsi augmenter finalement la condamnation de l'homme; mais là où il y a une venue à Christ, on trouve d'abord en lui la justice parfaite de la loi, qui devient la nôtre par imputation, puis il y a la sanctification, par laquelle nos cœurs sont préparés à observer la loi; elle est certes imparfaite, mais il y a une visée au travail. Il en est de même pour les cérémonies, qui en effet cessent et disparaissent lorsque le Christ vient, mais elles sont en réalité confirmées par lui; car quand elles sont vues en elles-mêmes, ce sont des images vaines et obscures, et alors seulement elles atteignent quelque chose de réel et de solide, quand leur fin est considérée. En cela consiste alors leur principale confirmation, lorsqu'ils ont obtenu leur accomplissement en Christ. Gardons donc aussi à l'esprit, afin de dispenser l'Évangile afin que par notre manière d'enseigner la loi puisse être confirmée; mais qu'elle ne soit soutenue par aucune autre force que celle de la foi en Christ.

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