20. Mais la loi est intervenue , etc. Ce sujet dépend de ce qu'il avait dit auparavant - qu'il y avait péché avant la publication de la loi. Cela étant le cas, suit immédiatement cette question - Dans quel but la loi a-t-elle été donnée? Il fallait donc résoudre cette difficulté; mais comme une digression plus longue ne convenait pas, il a reporté le sujet et l'a traité dans un autre endroit: et maintenant, en passant, il dit seulement que la loi est entrée, (178) que le péché puisse abonder; car il ne décrit pas ici tout l'office et l'usage de la loi, mais n'en touche qu'une partie, qui a servi son but actuel. Il nous enseigne en effet qu’il était nécessaire que la ruine des hommes leur soit plus pleinement découverte, afin qu’un passage puisse être ouvert à la faveur de Dieu. Ils ont effectivement fait naufrage avant que la loi ne soit donnée; comme cependant ils semblaient nager à eux-mêmes, tandis que dans leur destruction, ils étaient plongés dans les profondeurs, afin que leur délivrance puisse paraître plus évidente, quand ils émergeraient de là au-delà de toute attente humaine. Il n'était pas non plus déraisonnable que la loi soit introduite en partie à cette fin - afin qu'elle puisse à nouveau condamner des hommes déjà condamnés; car rien n'est plus raisonnable que le fait que les hommes soient, par tous les moyens, forcés, en étant prouvés coupables, à connaître leurs propres maux.

Cette offense pourrait être abondante, etc. On sait comment certains, à la suite [d'Augustin], expliquent généralement ce passage, - que la luxure est d'autant plus irritée, alors qu'elle est contrôlé par les contraintes de la loi; car c'est la nature de l'homme de lutter pour ce qui est interdit. Mais je n'entends pas ici d'autre accroissement que celui de la connaissance et de l'obstination; car le péché est placé par la loi devant les yeux de l'homme, afin qu'il soit continuellement forcé de voir que la condamnation est préparée pour lui. Ainsi le péché dérange la conscience que, jetée derrière eux, les hommes oublient. Et plus loin, celui qui, auparavant, ne dépassait que les limites de la justice, devient maintenant, lorsque la loi est introduite, un méprisant de l’autorité de Dieu, puisque la volonté de Dieu lui est révélée, qu’il piétine maintenant sans raison. Il s'ensuit que le péché est augmenté par la loi, puisque maintenant l'autorité du législateur est méprisée et sa majesté dégradée. (179)

Grace a surabondé. Après que le péché a tenu les hommes en ruine, la grâce vient alors à leur secours: car il nous enseigne que l'abondance de la grâce devient pour cette raison plus illustre. - que pendant que le péché déborde, il se répand de manière si exubérante, qu'il surmonte non seulement le déluge du péché, mais l'absorbe entièrement. (180) Et nous pouvons donc apprendre que notre condamnation ne nous est pas présentée dans la loi, afin que nous y demeurions; mais qu'ayant pleinement connu notre misère, nous pouvons être conduits au Christ, envoyé pour être médecin des malades, libérateur des captifs, consolateur des affligés, défenseur des opprimés. (Ésaïe 61:1.)

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