Zacharie conclut ce qu'il a dit dans le dernier verset en disant que Jérusalem, une fois restaurée par Dieu dans son état vierge, serait une ville peuplée, car le verbe indéfini utilisé ici signifie la même chose que s'il avait dit, que le nombre de personnes serait aussi grande qu'avant, même si une petite partie seulement était revenue. On sait en effet combien il est difficile de remplir une ville d'habitants une fois déserte, surtout après un long intervalle de temps. Mais le Prophète exhorte ici les Juifs à entretenir l'espérance, car le Seigneur rassemblerait à nouveau un grand nombre d'hommes, afin de remplir la ville d'habitants.

Il ajoute, il n'y aura plus de destruction totale (191) Par le mot חרם, cherem , je n'ai aucun doute, le Prophète signifie toute ruine totale, comme cela s'est produit lorsque le peuple a été conduit à l'exil. Et pour cette raison et dans le même sens, dit Esaïe, que Dieu avait juré que la destruction de la ville serait comme le déluge de Noé, (Ésaïe 54:9;) pour il ne devrait plus jamais apporter une vengeance aussi grave et terrible sur son peuple. Mais nous apprenons de tout le passage que cette prophétie s'étend au royaume de Christ; car bien que Jérusalem ait été détruite par Titus, il est cependant vrai que Dieu a été le gardien perpétuel de cette ville, dans la mesure où la plénitude des temps était venue quand Christ a été révélé. C’est alors la même chose que si le Prophète avait dit, que telle devrait être la modération de la colère de Dieu, que le nom de la ville périrait entièrement et que tout le peuple ne serait pas obligé de migrer. C'est donc ce qu'il entend par חרם, cherem

Il ajoute maintenant que ceux qui y sont retournés habiteront en sécurité à Jérusalem , car le Seigneur les protégerait et, d'une main étendue, les défendrait contre tous les ennemis. Nous vous avons rappelé ailleurs l’objet du Prophète; car il voulait attiser le retard et la paresse de ceux qui faisaient tant de leurs plaisirs en Chaldée, que retourner à l'héritage promis d'en haut leur était désagréable et pénible. C'est pourquoi il montre à quel point ils s'étaient privés du bien de Dieu; pour être dispersés parmi la nation païenne, ils ne savaient pas que l'aide de Dieu leur était fournie. Ils se sont en effet privés de cette promesse qui appartenait surtout au reste qui habitait à Jérusalem. Le Prophète avait aussi une considération particulière pour ces misérables habitants du pays, qui, ayant été stimulés par les promesses de Dieu, avaient méprisé tous les dangers et toutes les difficultés, puis avaient subi, non à contrecœur, de vastes troubles pour qu’ils puissent posséder leur propre pays. Le Prophète montre alors qu'ils n'avaient aucune raison de se repentir, car le Seigneur les bénirait et les ferait habiter en sécurité au milieu des ennemis, par lesquels nous savons qu'ils étaient de tous côtés entourés, et de plus, que la ville deviendrait populeux, même s'ils n'étaient alors pas nombreux. Ça suit -

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