Commentaire Biblique par Albert Barnes
2 Corinthiens 11:30
Si je dois avoir besoin de gloire - Il m'est désagréable de me vanter, mais les circonstances m'ont obligé. Mais comme je suis contraint, je ne me vanterai pas de mon rang ou de mes talents, mais de ce que certains considèrent comme une infirmité.
Mes infirmités - Grec, "Les choses de ma faiblesse." Le mot utilisé ici est dérivé du même mot qui est rendu faible, ”dans 2 Corinthiens 11:29. Il entend sans doute se référer ici à ce qui avait précédé dans son énumération des épreuves qu'il avait endurées. Il avait parlé de souffrances. Il avait beaucoup enduré. Il avait également parlé de cette tendresse des sentiments qui le poussait à sympathiser si profondément quand les autres souffraient. Il admit qu'il pleurait souvent, tremblait et rayonnait de sentiments forts à des occasions qui, peut-être, ne semblaient pas appeler de telles émotions, et qu'ils pourraient être disposés à considérer comme une faiblesse ou une infirmité. Cela pouvait être particulièrement le cas chez les Grecs, où beaucoup de philosophes, comme les stoïciens, étaient disposés à considérer tout sentiment sympathique et toute sensibilité à la souffrance comme une infirmité. Mais Paul a admis qu'il était disposé à se glorifier de cela seul. Il se glorifiait d'avoir tant ricané; qu'il avait enduré tant d'épreuves à cause du christianisme, et qu'il avait un esprit capable de ressentir les autres et d'entrer dans leurs peines et leurs épreuves. Eh bien pourrait-il faire cela, car il n'y a pas de trait plus charmant dans l'esprit d'un homme vertueux, et il n'y a pas de plus belle influence du christianisme que cela, qu'il nous apprend à «supporter les malheurs d'un frère» et à sympathiser en tout les peines et les joies des autres. La philosophie et l'infidélité peuvent être dissociées, sans joie, froides; mais il n'en est pas ainsi du christianisme. La philosophie peut rompre toutes les cordes qui nous lient au monde vivant, mais le christianisme renforce ces cordes; l'athéisme froid et sans joie et le scepticisme peuvent nous apprendre à regarder avec insouciance sur un monde souffrant, mais c'est la gloire du christianisme qu'il nous apprend à nous intéresser au bien ou au malheur de l'homme le plus obscur qui vit, à nous réjouir de sa joie et pleurer dans ses peines.