Commentaire Biblique par Albert Barnes
Actes 19:20
Si puissamment grandit la parole de Dieu - Si puissamment. Il avait une telle efficacité et puissance dans cette ville méchante. Ce pouvoir devait être puissant, ce qui les inciterait donc non seulement à cesser de pratiquer l'imposition, mais à renoncer à tout espoir de gains futurs et à détruire leurs biens. Sur ce récit instructif, nous pouvons remarquer:
(1) Cette religion a le pouvoir de briser l'emprise des pécheurs sur des moyens de vie injustes et malhonnêtes.
(2) Que ceux qui se sont engagés dans une pratique non chrétienne et déshonorante l'abandonneront lorsqu'ils deviendront chrétiens.
(3) Que leur horreur de leur ancien cours sera, et devrait être, exprimée aussi publiquement que l'était l'infraction.
(4) Que la mauvaise pratique sera abandonnée à tout sacrifice, si grand soit-il. La question sera de savoir ce qui est juste; pas ce que cela coûtera. La propriété, aux yeux d'un homme converti, n'est rien comparée à une bonne conscience.
(5) Cette conduite de ceux qui avaient utilisé des arts curieux nous montre ce que doivent faire ceux qui ont été engagés dans un cours de vie mauvais et qui sont ensuite convertis. Si ce qu'ils ont fait lorsqu'ils se sont convertis était juste - et qui peut en douter? - il pose un grand principe sur lequel les jeunes convertis doivent agir. Si un homme a été engagé dans la traite des esclaves, il l'abandonnera, et son devoir ne sera pas de vendre son bateau à quelqu'un qui, à son avis, continuera le trafic. Ses biens devraient être retirés publiquement de l'entreprise, soit en étant détruits, soit en étant convertis à une fin utile. Si un homme a été un distillateur d'esprits ardents comme boisson, son devoir sera d'abandonner sa mauvaise voie. Il ne sera pas non plus de son devoir de vendre sa distillerie à quelqu'un qui continuera l'entreprise, mais d'en retirer publiquement ses biens, soit en la détruisant, soit en la convertissant à quelque fin utile. Si un homme a été engagé dans le trafic d'esprits ardents, son devoir n'est pas de vendre son stock à ceux qui continueront la vente du poison, mais de le retirer de l'usage public - en le convertissant à quelque fin utile, s'il peut ; sinon, en le détruisant. Tout ce qui a jamais été dit par des distillateurs épris d'argent, ou des vendeurs d'esprits ardents, sur la perte qu'ils subiraient en abandonnant l'entreprise, aurait pu être dit par ces pratiquants d'arts curieux à Éphèse. Et si les excuses de brouiller les gens sont valables, leur conduite était de la folie; et ils auraient dû soit continuer à pratiquer les «arts curieux» après leur conversion, soit vendre leurs «livres» à ceux qui l'auraient continué. Car, assurément, ce n'était pas pire de pratiquer la jonglerie et la bonne aventure que de détruire les corps et les âmes des gens par le trafic d'esprits ardents. Et pourtant, combien il y a peu de gens dans les terres chrétiennes qui pratiquent sur le principe de ces hommes honnêtes, mais relativement peu éclairés à Éphèse.