Commentaire Biblique par Albert Barnes
Actes 20:35
Je vous ai montré - Je vous ai enseigné par instruction et exemple. Je n'ai pas seulement discuté à ce sujet, mais je vous ai montré comment le faire.
Toutes choses - Ou, par rapport à toutes choses. Dans tout ce qui concerne la prédication et le bon mode de vie, je vous ai donné pendant trois ans un exemple, illustrant la conception, la nature et les devoirs du bureau par mes propres renonciations et mon travail.
Comment ça - Ou, ça - ὅτι hoti. Je vous ai montré que vous devez, en travaillant ainsi, soutenir les faibles.
Si laborieux - Travailler comme je l'ai fait. Donner l'exemple et servir de cette manière les besoins des autres.
Pour soutenir les faibles - Pour subvenir aux besoins des membres malades et faibles du troupeau, qui sont incapables de travailler pour eux-mêmes. «Le faible» désigne ici «les pauvres, les nécessiteux, les infirmes».
Et à retenir - Pour rappeler à l’esprit des encouragements, et avec la force d’une commande,
Les paroles du Seigneur Jésus - Ces paroles ne sont enregistrées nulle part par les évangélistes. Mais ils n'ont pas fait semblant d'enregistrer toutes ses paroles et instructions. Comparez Jean 21:25. Il y a la plus haute raison de supposer que beaucoup de ses paroles qui ne sont pas enregistrées seraient chéries par ceux qui les ont entendues; serait transmis à d’autres; et serait considéré comme une partie précieuse de ses instructions. Paul s'adresse manifestement aux anciens d'Ephèse comme s'ils avaient déjà entendu cela et en étaient au courant. Peut-être l'avait-il lui-même rappelé. C’est l’une des paroles les plus précieuses du Rédempteur; et il semble même avoir une valeur spéciale du fait qu'il n'est pas enregistré dans les histoires régulières et professées de sa vie. Il nous vient pour ainsi dire récupéré de la grande masse de ses paroles non enregistrées; sauvé de cet oubli auquel il se hâtait s'il était laissé à la simple tradition, et mis en forme permanente dans les écrits sacrés par l'acte d'un apôtre qui n'avait jamais vu le Sauveur avant sa crucifixion. C'est une relique précieuse - un souvenir du Sauveur - et cela a pour effet de nous faire regretter que plusieurs de ses paroles n'aient pas été récupérées d'une tradition incertaine, et placées sous une forme permanente par un stylo inspiré. Mais Dieu, qui sait ce qui est nécessaire pour nous guider, a dirigé les paroles nécessaires au bien-être de l'Église et a conservé par inspiration les doctrines qui sont adaptées pour convertir et bénir l'homme.
Il est plus béni de donner - C'est un privilège supérieur; il tend davantage au bonheur de l'individu et du monde. Le donneur est plus béni ou heureux que le receveur. Cela apparaît:
(1) Parce que c'est une condition pour laquelle nous devons être reconnaissants lorsque nous sommes en situation de promouvoir le bonheur des autres.
(2) Parce qu'il tend à favoriser le bonheur du bienfaiteur lui-même. Il y a du plaisir à donner quand il est fait avec des motifs purs. Il favorise notre propre paix; est suivi du bonheur dans son souvenir; et sera suivi du bonheur pour toujours. C'est l'homme le plus vraiment heureux qui est le plus bienveillant. C'est le plus misérable qui n'ait jamais connu le luxe de faire le bien, mais qui vit pour gagner tout ce qu'il peut et pour accumuler tout ce qu'il gagne.
(3) Il est béni dans la récompense qui en résultera. Ceux qui donnent d'un pur motif que Dieu bénira. Ils seront récompensés, non seulement dans la paix qu'ils connaîtront dans cette vie, mais dans la béatitude supérieure du ciel, Matthieu 25:34. Nous pouvons également remarquer que c'est un sentiment vraiment grand et noble. C'est digne du Fils de Dieu. C'est ce sur quoi il a agi lui-même quand il est venu donner pardon au coupable, réconfort aux inconsolables et aux endeuillés, paix au pécheur anxieux, vue aux aveugles, entendre les sourds, la vie aux morts, et le ciel aux les coupables et les perdus. Agissant sur cela, il a donné ses propres larmes pour pleurer sur les douleurs humaines et la culpabilité humaine; ses propres travaux et efforts pour instruire et sauver l'homme; sa propre vie un sacrifice pour le péché sur la croix. Aimant donner, il nous a tout donné gratuitement. Aimant donner, il se réjouit du même caractère chez ses disciples et cherche à ce que ceux qui ont la richesse, la force et l'influence soient prêts à tout donner pour sauver le monde. Imitant son grand exemple et se conformant à son commandement, l'Église apprendra de plus en plus à donner sa richesse pour bénir les pauvres et les nécessiteux; ses fils et ses filles pour porter l'évangile au païen sans lumière; ses efforts indivis et constants pour sauver un monde perdu. Ici se termine ce discours de Paul; une adresse d'une tendresse et d'une beauté inimitables. Ce serait heureux si chaque ministre pouvait dire un tel adieu à son peuple, lorsqu'il était appelé à s'en séparer; et heureux si, à la fin de la vie, chaque chrétien pouvait quitter le monde avec la même conscience qu'il avait été fidèle dans l'accomplissement de son devoir. Ainsi mourant, il sera béni de quitter le monde; et ainsi l'exemple des saints vivrait-il dans la mémoire des survivants longtemps après qu'ils soient eux-mêmes montés au repos.