Commentaire Biblique par Albert Barnes
Ésaïe 10:15
La hache ... - Dans ce verset, Dieu réprouve l'orgueil et l'arrogance du monarque assyrien. Il le fait en lui rappelant qu'il était le simple instrument dans sa main, pour accomplir ses desseins; et qu'il était tout aussi absurde pour lui de se vanter de ce qu'il avait fait, que ce serait pour la hache de se vanter quand elle avait été soudée avec effet. Dans la hache, il n'y a ni sagesse, ni habileté, ni pouvoir; et bien qu'il puisse abaisser la forêt, ce n'est pourtant pas par une compétence ou un pouvoir qu'il possède. Donc avec le monarque assyrien. Bien que les nations aient tremblé devant sa puissance, cependant être était entre les mains de Dieu et avait été dirigé par un bras invisible dans l'accomplissement des desseins du souverain de l'univers. Bien que lui-même libre, il était sous la direction de Dieu et avait été dirigé de manière à accomplir ses desseins.
La scie se magnifie - C'est se vanter ou s'exalter contre ou au-dessus de celui qui l'utilise.
Cela le secoue - Ou le fait avancer et reculer, dans le but de scier.
Comme si le bâton - Un bâton est un instrument de châtiment ou de punition; et un tel Dieu regarda le roi d'Assyrie.
Devrait se secouer "lui-même ... - L'hébreu, à cet endroit, est comme dans la marge: 'Une verge doit secouer ceux qui la soulèvent.' Mais le sens est évidemment retenu dans notre traduction, car cela s'accorde avec tous les autres membres du verset, où est l'idée maîtresse, l'absurdité qu'un simple instrument doit s'exalter contre celui qui s'en sert. De cette manière, la préposition על ‛ al "sur" ou "contre" est évidemment comprise. Donc la Vulgate et le Syriaque.
Le bâton - Ce mot ici est synonyme de bâton, et désigne un instrument de châtiment.
Comme s'il n'y avait pas de bois - C'est-à-dire comme s'il s'agissait d'un agent moral, lui-même acteur ou concepteur de ce qu'il est fait pour faire. Il serait impossible d'exprimer plus fortement l'idée voulue ici, que l'Assyrien était un simple instrument entre les mains de Dieu pour accomplir «ses» desseins, et pour être employé à sa volonté. La déclaration de cette vérité est conçue pour l'humilier: et s'il y a «une» vérité qui humiliera les pécheurs, c'est qu'ils sont entre les mains de Dieu; qu'il accomplira ses desseins par eux; que lorsqu'ils établissent des plans contre lui, il les annulera pour sa propre gloire; et qu'ils seront arrêtés, retenus ou dirigés, à sa guise. L'homme, dans ses projets d'orgueil et de vanité, ne doit donc pas se vanter. Il est sous le Dieu des nations; et c'est une partie de son administration, contrôler et gouverner tout l'intellect de l'univers. Dans tous ces passages, cependant, il n'y a pas la moindre indication que l'Assyrien n'était pas «libre». Il n'y a pas de destin; aucune contrainte. Il se considérait comme un agent moral libre; il a fait ce qu'il voulait; il n'a jamais supposé qu'il était poussé par une puissance qui violait sa propre liberté. S'il faisait ce qu'il voulait, il était libre. Et il en est de même pour tous les pécheurs. Ils font ce qu'ils veulent. Ils forment et exécutent les plans comme ils le souhaitent; et Dieu annule leurs desseins pour accomplir ses propres desseins. Le Targum de Jonathan a donné le sens de ce passage; «La hache se vantera-t-elle contre celui qui l’utilise, en disant: j’ai coupé (du bois); ou la scie se vante contre celui qui la déplace, en disant: j'ai scié? Lorsque la verge est levée pour frapper, ce n’est pas la verge qui frappe, mais celui qui frappe avec. »