Commentaire Biblique par Albert Barnes
Ésaïe 40:13
Qui a dirigé - Ce passage est cité par Paul dans Romains 11:34, et mentionné par lui dans 1 Corinthiens 2:16. Le mot rendu 'dirigé' ici (תכן tikēn) est le même que celui utilisé dans le verset précédent, 'et a distribué le ciel.' L'idée ici est: 'Qui a adapté ou disposé l'esprit ou l'esprit de Yahvé? Quel être supérieur a ordonné, instruit ou disposé sa compréhension? Qui l’a qualifié pour l’exercice de sa sagesse ou pour la formation et l’exécution de ses plans? »Le sens est que Dieu est suprême. Personne ne l'a instruit ou guidé, mais ses plans sont les siens et ont tous été formés par lui seul. Et comme ces plans sont infiniment sages, et comme il ne dépend de personne pour leur formation ou leur exécution, son peuple peut avoir confiance en lui et croire qu'il sera capable d'exécuter ses desseins.
L'Esprit - Le mot 'esprit' est utilisé dans la Bible dans une plus grande variété de sens que presque n'importe quel autre mot (voir la note à Ésaïe 40:7). Il semble ici être utilisé dans le sens de l'esprit, et se référer à Dieu lui-même. Il n'y a aucune preuve que cela se réfère particulièrement au Saint-Esprit. «Le mot esprit, il utilise», dit Calvin, «pour raison, jugement. Il emprunte la similitude à la nature de l'humanité, afin de mieux s'y accommoder; il ne me semble pas non plus qu’il parle ici de l’Esprit essentiel de Dieu »(Commentaire in loc). Le dessein du prophète n'est pas de se référer à la distinction dans la nature divine, ni d'illustrer les caractéristiques spéciales des différentes personnes de la divinité; mais c'est pour exposer la sagesse de Yahvé lui-même, le Dieu unique infini, comme étant en contradiction avec les idoles, et comme qualifié pour guider, gouverner et délivrer son peuple. Le passage ne doit pas être utilisé, par conséquent, comme un texte de preuve en ce qui concerne l'existence et la sagesse du Saint-Esprit, mais convient uniquement pour démontrer que Dieu n'est pas enseigné; et qu'il est indépendant et infini dans sa sagesse.
Ou être son conseiller - Marge, comme en hébreu, «Homme de son conseil». Il n’est pas dépendant des conseils des hommes ou des anges. Il est suprême, indépendant et infini. Personne n'est qualifié pour l'instruire; et tous doivent donc se confier en sa sagesse et sa connaissance.