Commentaire Biblique par Albert Barnes
Ésaïe 51:1
Écoutez-moi - C'est-à-dire au Dieu de leurs pères, qui s'adresse maintenant à eux. Ils sont considérés comme en exil et en esclavage, et comme découragés par rapport à leurs perspectives. Dans cette situation, Dieu, ou peut-être plus correctement le Messie (comparez les notes à Ésaïe 1), est présenté comme s'adressant à eux avec les assurances de délivrance.
Vous qui suivez la justice - Ceci est évidemment adressé à ceux qui cherchaient à être justes, et qui craignaient vraiment le Seigneur. Il y avait une partie de la nation qui restait fidèle à Yahvé. Ils l'aimaient et l'adoraient encore en exil, et ils cherchaient anxieusement la délivrance et le retour dans leur propre pays.
Regardez vers le rocher d'où vous êtes taillés - Vers Abraham, le fondateur de la nation. La figure est tirée de l'acte d'extraction de la pierre à des fins de construction; et l'idée essentielle ici est que Dieu avait formé la nation depuis le début, comme un maçon construit un bâtiment; qu'il avait, pour ainsi dire, pris les matériaux bruts et non taillés de la carrière même; qu'il les avait façonnés, ajustés et moulés en un édifice. L'idée n'est pas que leur origine était déshonorante ou obscure. Ce n'est pas qu'Abraham n'était pas un ancêtre honoré, ou qu'ils devraient avoir honte du fondateur de leur nation. Mais l'idée est que Dieu a eu le modelage entier de la nation; qu'il avait pris Abraham et Sarah d'un pays lointain, et qu'il les avait formés en un grand peuple et une grande nation pour son propre dessein. L'argument est que celui qui avait fait cela a pu les élever de captivité et en faire de nouveau un grand peuple. Une allusion est probablement faite à ce passage par le Sauveur dans Matthieu 3:9, où il dit: 'Car je vous dis que Dieu est capable de ces pierres pour élever des enfants à Abraham.
Le trou de la fosse - Le mot traduit par «trou» désigne une excavation que font les hommes qui prennent des pierres dans une carrière. Il exprime sensiblement la même idée que le membre précédent du verset. Ce langage s'adresse parfois aux chrétiens, dans le but de produire l'humilité en leur rappelant qu'ils ont été pris par Dieu d'un état de péché, et ressuscités, pour ainsi dire, d'un gouffre profond et sombre de pollution. Mais ce n'est pas le sens du passage, et il ne supportera pas une telle application. Il peut être utilisé pour indiquer que Dieu les a pris, comme la pierre est extraite de la carrière; qu'il les trouva dans leur état naturel comme le sont les blocs de marbre non taillés; qu'il les a modelées et formées par son propre libre arbitre, et les a installées dans son temple spirituel; et qu'ils lui doivent toute la beauté et la grâce de leur conduite chrétienne; qu'il s'agit d'un argument pour prouver que celui qui a tant fait pour eux qu'il les a transformés, pour ainsi dire, de blocs rugueux et disgracieux en pierres polies, aménagées pour son temple spirituel sur terre, est capable de les garder immobiles, et pour les adapter à son temple ci-dessus. Tel est l'argument du passage devant nous; et une telle utilisation est, bien entendu, parfaitement légitime et juste.