Commentaire Biblique par Albert Barnes
Jean 19:34
Un des soldats - Un de ceux désignés pour surveiller les corps jusqu'à leur mort. Cet homme paraît avoir douté de sa mort et, pour voir s'il n'était pas encore sensible, il l'a transpercé de sa lance. Les Juifs ont conçu que ses jambes devaient être brisées, mais cela a été empêché par la providence de Dieu; cependant, d'une autre manière, on obtint une preuve de sa mort plus satisfaisante que ne l'aurait été la fracture de ses jambes. C'était si ordonné, sans aucun doute, qu'il pourrait y avoir la preuve la plus complète qu'il était vraiment mort; qu'on ne pouvait pas prétendre qu'il s'était évanoui et ressuscité, et ainsi, par conséquent, qu'il ne pouvait y avoir le moindre doute sur sa résurrection à la vie.
Avec une lance - La lance commune que les soldats utilisaient pendant la guerre. Il ne fait aucun doute qu'un tel coup du bras puissant d'un soldat romain aurait causé la mort, s'il n'avait pas été déjà mort; et c'était, sans doute, pour fournir cette preuve concluante qu'il était réellement mort, et qu'une expiation avait ainsi été faite pour l'humanité, que Jean mentionne si particulièrement ce fait. Souvenons-nous des circonstances suivantes, montrant que la mort a dû résulter d'une telle blessure:
- Le Sauveur était surélevé mais un peu du sol, de manière à être facilement atteint par la lance d'un soldat.
(2) La blessure doit avoir été transversalement vers le haut, de manière à avoir pénétré dans le corps, car il n'aurait pas pu se tenir directement sous lui.
(3) Il a probablement été fait avec un bras fort et avec violence.
(4) La lance du soldat romain était une lance qui se rétrécissait très doucement en pointe et qui pénétrait facilement.
(5) La plaie était comparativement une grosse plaie. Elle était si grande qu'elle admettait la main Jean 20:27; mais pour qu'une lance ainsi effilée ait fait une blessure assez large pour admettre la main, elle devait avoir au moins quatre ou cinq pouces de profondeur, et devait être de nature à rendre la mort certaine. Si l'on se souvient que ce coup était probablement du côté gauche, la conclusion est inévitable que la mort aurait été la conséquence d'un tel coup. Faire ce fait était d'une importance particulière, probablement, à l'époque de Jean, car la réalité de la mort de Jésus était niée par les gnostiques, dont beaucoup soutenaient qu'il était mort en apparence seulement.
Il a percé son côté - Quel côté n'est pas mentionné, ni ne peut être certainement connu. L'opinion commune est que c'était le côté gauche. Voiture. Frid. Gruner (Commentatio Antiquaria Medica de Jesu Christi Morte, 30-36) a tenté de montrer qu'il devait s'agir du côté gauche. Voir les conférences de Wiseman, p. 161, 162, et Kuinoel sur Jean 19:34, où les arguments de Gruner sont pleinement énoncés. Il est clair que la lance a percé la région du cœur.
Et aussitôt vint ... - C'était évidemment un effet naturel de percer ainsi le côté. Un tel écoulement de sang et d'eau rend probable que la lance atteigne le cœur, et si Jésus n'était pas mort auparavant, cela aurait fermé sa vie. Le cœur est entouré d'une membrane appelée péricarde. Cette membrane contient une matière séreuse ou une liqueur ressemblant à de l'eau, qui empêche la surface du cœur de se dessécher par son mouvement continu (Webster). C'était celle-ci qui était percée et d'où coulait l'eau. La pointe de la lance atteignit également l'un des ventricules du cœur, et le sang, encore chaud, se précipita, soit mélangé avec ou suivi par l'eau du péricarde, de manière à sembler à Jean être du sang et de l'eau coulant ensemble . C'était un effet naturel, et suivrait dans tous les autres cas. Les commentateurs ont presque uniformément supposé que c'était significatif; comme, par exemple, que le sang était un emblème de l'eucharistie, et l'eau du baptême, ou que le sang désignait la justification et la sanctification de l'eau; mais que c'était la conception, il n'y a pas la moindre preuve.
C'était strictement un résultat naturel, avancé par Jean pour établir un fait sur lequel tout le christianisme se tourne, qu'il était vraiment mort. De cela dépend la doctrine de l'expiation, de sa résurrection, et toutes les doctrines importantes de la religion. Il était important de le prouver de ce fait, qu'on ne pouvait pas prétendre qu'il avait seulement souffert d'une syncope ou s'était évanoui. Ce John établit. Il montre que ceux qui ont été envoyés pour hâter sa mort croyaient qu'il était expiré; qu'un soldat a alors infligé une blessure qui aurait mis fin à la vie s'il n'était pas déjà mort; et que l'infliction de cette blessure fut suivie de la preuve la plus complète qu'il était vraiment expiré. Sur ce fait, il insiste sur l'intérêt qui est devenu un sujet d'une si grande importance pour le monde, et a ainsi jeté les bases d'une assurance incontestable que le Seigneur Jésus est mort pour les péchés des hommes.