Commentaire Biblique par Albert Barnes
Psaume 115 - Introduction
Il n'est pas possible maintenant de savoir à quelle occasion ce psaume a été composé, ni qui en était l'auteur. On a généralement cru qu'il a été écrit dans les dernières périodes de l'histoire juive et après la captivité à Babylone. Il n'y a pas d'improbabilité dans la supposition, bien qu'il n'y ait rien de suffisamment marqué dans le psaume pour rendre cette supposition nécessaire. Il est évident d'après Psaume 115:2, qu'il a été composé à une époque de calamité nationale, et en particulier d'un désastre national qui pourrait conduire les nations environnantes à dire qu'elles étaient abandonnés par le Dieu qu'ils adoraient. On répond à cette accusation en disant que ce qui s'était passé s'était produit sous la permission divine et n'était pas une preuve que Yahvé n'était pas le vrai Dieu. Cette pensée conduit l'auteur du psaume à prouver l'impuissance totale des idoles par rapport à Yahvé, et, en vue de cela, à exhorter le peuple d'Israël à encore faire confiance à son propre Dieu comme l'Être en qui seul il pouvait espérer protection et sécurité.
Le psaume comprend donc les parties suivantes:
I. Une déclaration selon laquelle tout ce qu'ils possédaient devait être attribué à Dieu, Psaume 115:1.
II. Les troubles existants de la nation comme étant si grands que les païens furent amenés à déduire que Yahvé ne pouvait pas les aider, et à demander, avec une certaine plausibilité, où était maintenant le Dieu en qui ils avaient confiance? Psaume 115:2.
III. La déclaration générale du psalmiste selon laquelle ce qui s'était passé devait être retracé à Dieu; que ce n'était pas la preuve qu'il les avait abandonnés, mais la preuve qu'il était un souverain, Psaume 115:3.
IV. Une déclaration de la faiblesse totale, de l'impuissance et de l'inefficacité des idoles; de toute leur impuissance comme étant sans vie; et de la stupidité et de la folie d'adorer de tels objets sans vie, Psaume 115:4.
V. Une exhortation à faire confiance au Seigneur, sur la base de ce qu'il avait fait, et des bénédictions qui devaient être attendues de lui, Psaume 115:9.
VI. Une exhortation à le faire immédiatement, car la mort allait bientôt survenir et l'éloge ne pouvait lui être rendu dans la tombe, Psaume 115:17,