Commentaire Biblique par Albert Barnes
Psaume 12:5
Pour l'oppression des pauvres - C'est-à-dire à cause du tort causé aux pauvres de la manière spécifiée ci-dessus - par l'abus du pouvoir de parole. À cause des calomnies proférées contre eux, ou des fraudes perpétrées contre eux par l'abus de ce pouvoir. Il s’agit des torts commis alors qu’aucune confiance ne pouvait être accordée aux paroles des hommes; quand ils ont prononcé des mots de «vanité» et de «flatterie» Psaume 12:2; lorsque les promesses n'étaient faites que pour être rompues et que les obligations étaient supposées ne jamais être remplies. Dans un tel état de choses, les «pauvres» étaient les plus susceptibles de souffrir. Dans le service pour autrui - dans le travail quotidien sur une ferme ou dans un emploi mécanique - ils dépendraient du soutien, des promesses faites par leurs employeurs; et quand leur salaire a été retenu, eux et leurs familles doivent souffrir. Comparez Jaques 5:4. Les hommes riches, ayant d'autres ressources, ne souffriraient pas ainsi; mais les pauvres doivent toujours souffrir lorsqu'il y a dans la communauté un mépris de l'obligation de promesses. De la même manière, les pauvres seraient les plus susceptibles d'être «dupés par les actes d'hommes sans principes, et d'être trompés dans leurs petites relations avec eux. D'autres classes de la communauté seraient sur leurs gardes; mais les pauvres, qui ne connaissent pas les arts des hommes rusés, sont toujours susceptibles - quoique à petite échelle, mais importants pour eux - d'être lésés par les fausses déclarations et promesses de ceux contre lesquels ils ne peuvent avoir aucun recours.
Pour le soupir des nécessiteux ... - Le mot "nécessiteux" est ici synonyme de "pauvre". Il se réfère à ceux qui se trouvent dans des circonstances modestes, qui sont particulièrement susceptibles d’être lésés par des déclarations et des promesses trompeuses.
Je le mettrai en sécurité - Je le mettrai en sécurité. Je le sauverai des maux qu'ils pensaient lui causer. L'idée générale est que Dieu est le défenseur des pauvres et des opprimés.
De celui qui lui souffle - Prof. Alexandre dit ceci: «Je mettrai en sécurité celui qui halera pour cela.» Gesenius le rend, «à qui ils ont soufflé; c'est-à-dire les opprimés. La langue de l'original est difficile. Cela peut signifier soit «il halète», soit «il lui souffle dessus»; et le sens ne peut être déterminé que par la connexion. Cela semble plutôt être ce qui est indiqué dans notre version commune; à savoir, que les personnes désignées comme opprimant les pauvres et les nécessiteux, «soufflaient» sur eux; c'est-à-dire qu'ils les regardaient avec mépris, et sentaient qu'avec une bouffée de souffle ils pouvaient les épater. Ils les considéraient comme insignifiants et sans valeur. Par cette construction également, le lien avec la déclaration principale sera le mieux préservé - que la blessure mentionnée dans le psaume a été causée par des «mots», par le souffle de la bouche - indiquant ainsi que par un «mot» ou un « souffle », ils pourraient les détruire.