Commentaire Biblique par Albert Barnes
Psaume 133:2
C'est comme la précieuse pommade sur la tête - C'est-à-dire qui a été versée sur la tête du grand prêtre, lorsqu'elle est consacrée au saint office. L'hébreu est «la bonne pommade». Pour une description de la pommade qui a été utilisée dans la consécration du souverain sacrificateur et des choses saintes du sanctuaire, voir Exode 30:22-3. Comparez les notes de Ésaïe 61:3, sur l'expression "huile de joie". L'onction d'huile était courante lors des fêtes et des occasions joyeuses (voir les notes à Psaume 23:5), et par conséquent, elle est devenue un emblème de tout ce qui est joyeux, heureux, beau; et l'idée semblait portée au plus haut degré lorsqu'elle était liée à l'onction d'un grand prêtre aux devoirs sacrés de son office. Il n'y a pas d'autre ressemblance entre l'idée de l'onction d'huile et celle d'harmonie entre frères que celle qui découle de la joie - la joie - liée à une telle onction. Le psalmiste a voulu donner la plus haute idée de la douceur d'une telle harmonie; et il la compara donc à ce qui était le plus beau pour un esprit pieux: l'idée d'une consécration solennelle au plus haut office de la religion. La comparaison en est une qui n'apparaîtrait pas anormalement à un juif.
Qui descendait sur la barbe - Descendait de la tête sur la longue barbe qui coule. L'idée ici est celle de l'abondance, ou de l'abondance - comme si tant de pommade était versée au point de descendre sur toute la personne, consacrant l'homme tout entier.
Même la barbe d'Aaron - Le mot "même" ici, introduit par nos traducteurs, affaiblit la force et la beauté de la comparaison. Le psalmiste avait devant son esprit l'image simple d'Aaron, sans vouloir le comparer à aucun autre.
Cela descendait jusqu'aux jupes de ses vêtements - littéralement, "à la bouche de son vêtement." L'idée est que l'huile d'onction était suffisamment abondante pour couler de manière à tomber sur toute sa robe, diffusant un doux parfum tout autour. Il est possible, bien que cela puisse paraître vaniteux, que le psalmiste ait eu une idée d'unité en cela, comme si dans l'onction du grand prêtre, l'homme tout entier était consacré, ou était «uni» dans la consécration. Ce n'était pas seulement la tête, mais la barbe, le vêtement, la personne entière, qui partageait le parfum de l'huile d'onction. Ainsi l'amour dans une communauté chrétienne est si abondant - si débordant - qu'il se répand dans tout le corps spirituel, l'Église; la même douce et sainte influence, représentée par l'huile de l'onction, imprègne tout et réunit tout en un.