Commentaire de Joseph Benson
1 Corinthiens 9:1,2
Ne suis-je pas, &c. Il ressort de ceci, et de plusieurs autres passages des épîtres aux Corinthiens, que certains d'entre eux, influencés probablement par de faux enseignants, qui s'étaient glissés parmi eux, se sont opposés à ce que saint Paul soit un apôtre, parce qu'il n'avait pas affirmé son privilège en exigeant et en recevant des églises l'entretien qui était dû à cette charge, en déduisant de cette circonstance qu'il ne se jugeait pas droit à un tel privilège, et par conséquent avait exercé un métier, pour s'en nourrir. Ainsi, après avoir tranché quelques questions très difficiles, que les Corinthiens lui avaient proposées, et surtout après avoir affirmé, à la fin du chap. 7., qu'il avait décidé ces questions par l'inspiration de l'Esprit; et après s'être montré un fidèle apôtre du Christ, en déclarant, à la fin du dernier chapitre, sa résolution en toutes occasions de s'abstenir des choses indifférentes, plutôt que, en usant de sa liberté à leur égard, d'entraîner ses frères chrétiens dans le péché ; il apporte avec beaucoup de bienséance la preuve de son apostolat, et répond à toutes les objections et calomnies par lesquelles ses ennemis s'efforçaient de le discréditer aux yeux des Corinthiens.
Ne suis-je pas aussi vrai que n'importe quel homme vivant ; un apôtre ? Divinement nommé et mandaté par le Seigneur Jésus ? Ne suis-je pas libre d' agir comme je pense le mieux, en ce qui concerne la réception d'un entretien de ceux à qui je sers ou non ? N'ai-je pas la liberté d'un chrétien ordinaire, oui, et celle d'un apôtre, afin d'avoir le droit de prêcher l'évangile sans récompense, si je le juge convenable ? N'ai-je pas vu Jésus-Christ notre Seigneur après sa résurrection, afin de pouvoir témoigner de ce fait important sur ma propre connaissance, avec autant de confiance que ceux qui l'ont vu avant moi ? S'il n'avait pas vu Christ, il n'aurait pas pu être l'un de ses premiers grands témoins, il n'aurait pas pu rendre témoignage de sa résurrection sur sa propre connaissance. N'es-tu pasDans le respect de votre conversion, dons, grâces, privilèges ; mon travail dans le Seigneur Le fruit de mon ministère d'apôtre parmi vous, au moyen de la grâce et de la puissance de Dieu travaillant avec moi ? Si je ne suis pas un apôtre des autres De façon si visible et démonstrative ; pourtant je suis sans doute pour vous Qui, de tous les peuples du monde, pouvez montrer la moindre excuse pour remettre en cause ma mission ; pour le sceau de mon apostolat La preuve certaine de mon appel divin ; êtes-vous dans le Seigneur qui avez non seulement reçu la foi par ma bouche, mais tous les dons de l'Esprit par mes mains.