Commentaire de Joseph Benson
1 Rois 2:5
De plus, tu sais , &c. Après que David eut donné à Salomon cette charge générale, il se mit à lui demander de faire certains actes particuliers de justice et de bonté, et tout d'abord, lui demanda de se rappeler comment Joab avait agi. Il ne faut pas regarder cette admonestation de David, sur son lit de mort, comme procédant d'un esprit de vengeance privée , mais comme conseillant l'exécution d'une justice publique que les circonstances des choses ne lui permettraient pas d'infliger auparavant. Certes, le châtiment de Joab était dû à la fois à Dieu et à l'homme, pour son meurtre traître et cruel d'Abner et d'Amasa ; et, par conséquent, David ici, en justice à son peuple, et les lois divines, ordonna à son fils et successeur de faire cela, lorsque son trône fut pleinement établi, qu'il ne put exécuter lui-même faute de pouvoir suffisant, l'intérêt de Joab étant alors si grand, qu'il aurait pu jeter l'État dans une nouvelle guerre civile, avait aucune mesure n'a été prise pour lui infliger une punition.
Ce que m'a fait Joab, fils de Zeruiah, c'est-à -dire contre moi. Car le meurtre d'Abner et d'Amasa par Joab était une grande blessure pour David, car c'était une violation de ses lois et de sa paix, un mépris de sa personne et de son gouvernement, un exemple pernicieux pour ses sujets, et un grand scandale pour lui, donnant aux gens la raison de soupçonner que Joab n'avait été que l'instrument de David, de réaliser ce qu'il avait secrètement conçu. Et versa le sang de la guerre en paix Il les tua comme s'ils avaient été en état de guerre, alors qu'il n'y avait pas seulement une cessation des armes, mais aussi un traité de paix. Et mettre le sang de la guerre sur sa ceintureCeci est ajouté pour indiquer son impénitence, que bien que par sa manière perfide de les tuer, quand il prétendait les embrasser, il tachait ses propres vêtements de leur sang, pourtant il n'en avait pas honte, mais s'en glorifiait, et marchait hardiment avec l'armée, avec la même ceinture et les mêmes chaussures qui ont été aspergées de leur sang.