La ville fut démantelée. Elle fut prise d'assaut, les assiégeants ayant fait une brèche dans la muraille, ils s'y frayèrent un chemin. Tous les hommes de guerre s'enfuirent Ne pouvant plus défendre la ville, ils s'efforcèrent de la quitter, ce que beaucoup d'entre eux trouvèrent le moyen de faire par le chemin de la porte entre les deux mursC'est-à-dire entre les murs intérieurs et extérieurs de la ville, ou entre le mur et les ouvrages extérieurs, par un chemin privé, ayant l'avantage de l'obscurité de la nuit, et éventuellement de quelque voûte sous terre. Beaucoup cependant furent sans doute passés au fil de l'épée, l'armée victorieuse étant fort exaspérée par leur obstination. Pour tenir compte, dans une certaine mesure, de la fuite des assiégés, Josèphe observe que, comme la ville était prise vers minuit, les capitaines ennemis, avec le reste des soldats, entrèrent directement dans le temple, que Sédécias apercevant, prit son épouses, enfants, commandants et amis, et ils s'éclipsèrent tous ensemble, par un passage étroit, vers le désert.

Mais ce qu'était ce passage étroit, reste une question. Les Juifs pensent qu'il y avait un passage souterrain du palais aux plaines de Jéricho, et que le roi et ses courtisans pourraient tenter de s'enfuir par là. Et nous apprenons de Dion, que dans le dernier siège de Jérusalem par les Romains, les Juifs avaient parcouru des chemins, qui s'étendaient sous les murs de la ville, à une distance considérable dans le pays, d'où ils avaient l'habitude de sortir, et tomber sur les Romains qui s'éloignaient du camp : mais puisque ni Josèphe ni l'historien sacré ne remarquent un tel passage souterrain lors de ce siège, il est fort probable que les Chaldéens ayant fait une brèche dans le mur, beaucoup des assiégés se sont échappés à travers elle, passant secrètement entre la muraille et les ouvrages extérieurs, par un passage que les Chaldéens ne soupçonnaient pas.Le roi se dirigea vers la plaine de Jéricho, comme il suit.

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