Commentaire de Joseph Benson
2 Samuel 10:3-4
David n'a-t-il pas envoyé fouiller la ville ? Rien n'est si bien intentionné, mais c'est peut-être mal interprété ; et c'est ce qu'ont coutume d'être des hommes qui n'aiment qu'eux-mêmes. Et rasé la moitié de leurs barbes, et coupé leurs vêtements au milieuIl devait non-seulement être très crédule, mais d'un caractère méchant et hâtif ; autrement il les aurait congédiés civilement, combien ses courtisans les soupçonnaient ; ou les ont gardés dans une garde honorable jusqu'à ce que la vérité ait été découverte. Mais c'était la plus haute honte qu'il pouvait leur infliger. Car le port de longues barbes et de longs vêtements était alors, comme il l'est encore, la mode en Orient, où ils étaient considérés comme des insignes d'honneur ; et par conséquent la coupure et la réduction de l'un ou l'autre était considérée comme la plus grande indignité ; bien plus, dans certains endroits, la coupe de la barbe n'était pas seulement considérée comme l'affaire du plus haut reproche, mais aussi comme de la punition la plus sévère. Il en était ainsi autrefois chez les Indiens, comme nous l'apprend Nicolas Damascène, mentionné par Stobeus, qui dit que le roi commandait de raser les plus grands coupables,
Et il en est ainsi de nos jours chez les Perses. Et c'était une des punitions les plus infâmes de la lâcheté à Sparte, que ceux qui tournaient le dos le jour de la bataille étaient obligés de paraître à l'étranger avec une moitié de barbe rasée et l'autre non rasée. Il y avait deux raisons qui faisaient que les peuples orientaux d'autrefois, comme ils les font maintenant, considérer la barbe comme vénérable : 1° Ils la considéraient comme un ornement naturel, destiné à distinguer les hommes des femmes. 2° C'était la marque d'un homme libre, en opposition aux esclaves. De sorte qu'à tous points de vue, l'indignité offerte par Hanun aux ambassadeurs de David était capitale, et, semble-t-il, la plus grande qu'il eût pu leur faire. C'était une violation de la loi de la nature, de l'hospitalité et du droit des gens. L'insulte et le mépris s'ajoutaient à la disgrâce ; la moitié de la barbe était coupée pour les rendre ridicules, et la moitié de la robe pour rendre leurs silhouettes à la fois plus méprisables et indécentes. Delaney, l'évêque Patrick et Plut. à Agésilao.