Commentaire de Joseph Benson
2 Samuel 19:21-23
Abishai dit : Shimei ne sera-t-il pas mis à mort ? Abishai avait auparavant très ressenti le traitement ignoble de Shimei envers David, et pensait que c'était une bonne saison pour se venger. Qu'ai-je à faire avec vous, fils de Zeruiah ? Il semble que Joab se soit joint à son frère, et ensemble ils pensèrent gouverner toutes les motions du roi à leur guise. Mais il leur ordonne, d'une manière dédaigneuse, de se tenir à l'écart et de ne pas se mêler de cette affaire. Que vous deviez aujourd'hui être mes adversaires ? Devrait m'empêcher de suivre mes propres inclinations et monter mon peuple contre moi. Car, en suivant leurs conseils, David aurait pu éloigner de lui les cœurs de tout Israël, et leur faire craindre le même châtiment pour leur révolte. Est-ce que quelqu'un sera mis à mort aujourd'hui en Israël ?En un temps de joie universelle, une famille aura-t-elle lieu de se lamenter ? C'était sans doute l'intérêt de David, à cette époque, d'apaiser le peuple, de le réconcilier avec lui-même, et de ne pas lui donner de nouveau dégoût par des actes de sévérité ; ce qui aurait rendu les autres jaloux, qu'il guetterait une occasion de se venger d'eux.
Ne sais-je pas que je suis aujourd'hui roi d'Israël ?Et, par conséquent, avoir le pouvoir de punir ou de pardonner à ma guise. Mon royaume, qui était en quelque sorte tout perdu, ne m'est-il pas tout à l'heure restitué et assuré ? Et quand Dieu a été si miséricordieux envers moi en pardonnant mon péché, dois-je me montrer vengeur envers Shimei ? Dois-je salir la gloire de ce jour par un acte d'une telle sévérité ? Ou dois-je m'aliéner les cœurs de mon peuple, maintenant qu'ils me sont rendus ? « Il se savait roi, dit Delaney, non d'un parti, mais de tout un peuple ; et donc sagement résolu que son affection paternelle devrait s'étendre à eux tous. Il se savait souverain, et il savait que la miséricorde et le pardon étaient les plus nobles privilèges de la souveraineté. Il se tourna donc vers Shimei, prononça son pardon, et le confirma avec un serment, qu'il ne devrait pas mourir.