Il est venu , &c. L'historien sacré va maintenant nous donner un exemple remarquable de l'inconstance de la multitude. Peu de temps après que Paul et Barnabas eurent mis un terme à ce respect indu que les gens de Lystre leur auraient témoigné, à cause de la guérison miraculeuse susmentionnée qu'ils avaient opérée, et qu'ils leur avaient ordonné de n'adorer que le vrai Dieu ; certains Juifs d'Antioche et d'Iconium y vinrent, ayant entendu parler, il est probable, du respect qui y était montré à Paul et à Barnabas, et exaspéra le peuple.contre eux, les persuadant de ne pas croire leur doctrine, et les présentant comme des imposteurs ; peut-être comme deux méchants magiciens, qui s'efforçaient de renverser tout ce qui était sacré, tant parmi les Juifs que parmi les Gentils ; ou, du moins, comme des personnes séditieuses et dangereuses, qui ne devraient pas être hébergées.

De cette façon, ils préjugèrent bientôt les esprits de la populace à un tel degré contre eux, que ceux-là mêmes qui, juste avant, les auraient adorés comme des divinités, se levèrent maintenant d'une manière tumultueuse pour les mettre à mort comme malfaiteurs ; être poussé avec la même facilité soit à les adorer, soit à les assassiner. Si éphémères sont les passions humaines qui ne sont pas régies par la raison et le principe ! Ainsi, Israël est tombé dans l'idolâtrie dans les quarante jours suivant que Dieu leur a donné la loi du mont Sinaï. Paul ne pouvait pas non plus s'attendre à un meilleur traitement, quand il considérait que la même multitude qui applaudissait Christ comme roi des Juifs, et le suivait avec leurs acclamations, environ six jours après, supplia Pilate qu'il puisse être crucifié ! Et après avoir lapidé Paul

Non pas à la suite d'une sentence judiciaire prononcée par des magistrats, mais dans un tumulte populaire dans les rues, ils l'ont tiré ou traîné hors de la ville, supposant qu'il était mort. Il semble qu'ils laissent son corps exposé à l'air libre. , dans l'intention que lui, à qui quelques jours auparavant ils auraient sacrifié des bœufs, soit lui-même la proie des bêtes sauvages ou des oiseaux ! Probablement, dit le Dr Doddridge, il pourrait y avoir quelque chose d'extraordinaire dans l'apparence de son corps dans cette circonstance, qui les a amenés à conclure qu'il était mort alors qu'il était encore vivant ; car on peut difficilement imaginer qu'ils se fussent contentés d'une très légère et passagère enquête s'il était mort ou non.

Il est observable que nous lisons qu'aucune blessure de ce genre n'a été offerte à Barnabas, qui semble n'avoir eu aucune part dans les effets de cette fureur populaire ; probablement le zèle distingué de Paul l'a désigné comme l'objet de leur cruauté distinguée. Ainsi, à son tour, Paul a-t-il subi le châtiment même qu'il avait si activement infligé au bienheureux martyr Etienne ! Et, sans doute, le souvenir de cette affaire l'aidait beaucoup à le réconcilier avec ce qui lui était maintenant arrivé.

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