Commentaire de Joseph Benson
Actes 24:2,3
Et quand il Paul; a été appelé pour entendre l'accusation portée contre lui, et faire sa défense; Tertullus se mit à l'accuser dans un discours dont presque chaque mot était faux ; l'accusation de Paul ; l'éloge du gouvernement de Félix ; et la déclaration d'une intention légitime dans ce qu'ils avaient fait et tenté. Voyant que par toi nous jouissons d'une grande tranquillitéAinsi cet orateur, pour engager le gouverneur à donner son appui à leur cause, et à punir Paul comme perturbateur de la paix publique, le complimente sur la sagesse et la vigueur de son administration ; mais, ce faisant, il se rend coupable de la flatterie la plus éhontée ; car bien que Félix eût réprimé les Sicarii et autres voleurs, il était lui-même un grand oppresseur de la nation, par la cruauté et l'injustice de son administration, tous les historiens convenant, qu'il était un homme d'un si mauvais caractère, que son gouvernement était un fléau dans toutes les provinces qu'il présidait. Et quant à la Judée, son état sous lui était si loin d'être ce que Tertullus représente ici, que Josèphe (outre ce qu'il dit de l'assassinat barbare et lâche de Jonathan le grand prêtre par ses moyens) déclare,
( Antiq., Actes 20:8 .) Et que des actes très dignes grec, κατορθωματων γινομενον, actes illustres; sont faites à cette nation Toute la nation juive; par ta providenceLes soins et la vigilance continuels de votre prudente administration. Voyez ici, lecteur ; 1° Le malheur des grands hommes dont les services sont magnifiés au-delà de toute mesure, et dont on parle rarement ou jamais fidèlement de leurs fautes ; en conséquence de quoi ils sont encouragés et endurcis dans le mal. 2° La politique des méchants ; qui flattent les princes dans ce qu'ils font de mal, pour les entraîner à agir encore pire. Les évêques de Rome ont obtenu leur pouvoir exorbitant, et ont été aidés à persécuter les serviteurs du Christ, en flattant et en caressant les usurpateurs et les tyrans, et en leur faisant des outils de leur malice, comme le grand prêtre, par ses compliments, destinés à faire Félix ici ! Nous l'acceptons toujours, et en tous lieux Partout et à tout moment nous l'embrassons ; très noble Félix avec toute ma gratitude S'il avait été vrai que Félix était un tel gouverneur, il aurait été juste qu'ils auraient ainsi accepté ses bons offices, en toute reconnaissance.
Les bienfaits dont nous jouissons du gouvernement, surtout lorsqu'il est administré par des gouverneurs sages et bons, sont ce dont nous devons être reconnaissants envers Dieu et les hommes ; cela fait partie de l'honneur dû aux magistrats, de reconnaître la tranquillité dont nous jouissons sous leur protection, et les bonnes actions accomplies par leur prudence.