Commentaire de Joseph Benson
Apocalypse 13:13-17
Et il fait de grandes merveilles. Nous avons vu la grandeur de la puissance et de l'autorité de la bête, et nous allons maintenant voir quelle voie il poursuit pour l'établir. Il prétend, comme d'autres faux prophètes, montrer de grands signes et prodiges , et même appeler du feu du ciel , comme l'a fait Elie, 2 Rois 1:11 . Ses impostures sont aussi si heureuses qu'il trompe les habitants de la terre , etc. A cet égard, il ressemble parfaitement à l' homme de péché de2 Thesaloniciens 2:9 saint Paul , 2 Thesaloniciens 2:9 ; ou plutôt ce sont un seul et même personnage, représenté sous des lumières différentes et sous des noms différents. Il est en outre observable, qu'il est dit d'accomplir ses miracles à la vue des hommes, afin de les tromper, et aux yeux de la bête , pour le servir : mais non aux yeux de Dieu , pour servir sa cause, ou promouvoir sa religion.
Or les miracles, les visions et les révélations sont la grande fierté de l'Église de Rome ; les artifices d'un clergé rusé et rusé, pour imposer à un laïc ignorant et crédule. Même le feu est prétendu descendre du ciel , comme dans le cas du feu de saint Antoine, et d'autres exemples, cités par Brightman et d'autres auteurs sur l'Apocalypse : et dans les excommunications solennelles, qui sont appelées les tonnerres de l'église, et sont exécuté avec la cérémonie de jeter des torches brûlantes d'en haut, comme symboles et emblèmes du feu du ciel.Les miracles sont jugés si nécessaires, qu'ils sont comptés parmi les notes de l'Église catholique. Mais si ces miracles étaient tous réels, nous apprenons de là quelle opinion nous devons en former ; et que dirons-nous alors, si ce ne sont que des fictions et des contrefaçons ? Ils sont en effet si loin d'être des preuves de la vraie église, qu'ils sont plutôt la preuve d'une fausse ; et, comme nous le voyons, la marque distinctive de l'antéchrist.
L'influence de la bête à deux cornes, ou le clergé corrompu, est encore vu à persuader et à induire l' humanité à faire une image à la bête qui avait la blessure de l'épée et qui vivait soit une image et représentant du Roman empire, qui fut blessé par l'épée des nations barbares, et ressuscité dans la renaissance d'un nouvel empereur d'Occident. Il avait aussi le pouvoir de donner vie et activité à l'image de la bête. Ce ne devrait pas être une idole muette et sans vie, mais devrait parler et délivrer des oracles, comme les statues des dieux païens ont feint de le faire, et devraient faire tuer autant que ne serait pas adorer et lui obéir Cette image deet la représentation de la bête est, très probablement, le pape. Il est proprement l'idole de l'église. Il représente en lui toute la puissance de la bête, et est le chef de toute autorité, aussi bien temporelle que spirituelle. Il n'est rien de plus qu'une personne privée, sans pouvoir et sans autorité, jusqu'à ce que la bête à deux cornes, ou le clergé corrompu, en le choisissant pape, lui donne la vie , et lui permette de parler et de prononcer ses décrets, et de persécuter jusqu'à la mort tous ceux qui refusent de se soumettre à lui et de l'adorer. Dès qu'il est élu pape, il est revêtu des robes pontificales, et couronné, et placé sur l'autel, et les cardinaux viennent lui baiser les pieds, cérémonie qui s'appelleadoration. Ils élisent d'abord, et ensuite ils l'adorent ; comme dans les médailles de Martin V., où deux sont représentés couronnant le pape, et deux agenouillés devant lui, avec cette inscription, Quem creant aclorant, Qu'ils créent ils adorent. Il est le principe de l'unité des dix royaumes de la bête, et fait mourir, autant qu'il le peut, tous ceux qui ne reconnaîtront pas sa suprématie.
En bref, il est la ressemblance et la ressemblance la plus parfaite des anciens empereurs romains, est un aussi grand tyran dans le monde chrétien qu'ils l'étaient dans le monde païen, préside dans la même ville, usurpe le même pouvoir, affecte les mêmes titres, et exige le même hommage universel et la même adoration. De sorte que la prophétie descend de plus en plus aux particuliers, de l'État romain ou dix royaumes en général, à l'Église romaine ou au clergé en particulier, et encore plus particulièrement à la personne du pape, chef de l'État, ainsi que de l'église, le roi des rois, ainsi que l'évêque des évêques.
Autres offices que le faux prophète accomplit envers la bête en soumettant toutes sortes de gens à son obéissance, en imposant certaines conditions de communion, et en excommuniant tous ceux qui osent dans le moindre article se dissoudre de lui. Il fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves , de quelle qu'elle soit le rang et la condition qu'ils soient, pour recevoir une marque sur leur main droite ou sur leur front nous devons nous rappeler qu'il était d' usage chez les anciens pour serviteurs pour recevoir la marque de leur maître, et soldats de leur général, et ceux qui étaient dévoués à une divinité particulière, de la divinité particulière à laquelle ils étaient dévoués. Ces marques étaient généralement imprimées sur leur main droite ou sur leur front ;et se composait de quelques caractères hiéroglyphiques, ou du nom exprimé en lettres vulgaires, ou du nom déguisé en lettres numériques, selon la fantaisie de l'imposant. C'est en allusion à cette ancienne pratique et coutume, que le symbole et la profession de foi dans l'Église de Rome, comme servant la superstition, l'idolâtrie et la tyrannie, sont appelés la marque ou le caractère de la bête ; quel caractère est dit reçu dans leur front quand ils font une profession ouverte de leur foi, et dans leur main droite quand ils vivent et agissent conformément à elle.
En cas de désaccord avec les formes énoncées et autorisées, ils sont condamnés et excommuniés comme hérétiques ; et par conséquent on ne les souffre plus ni d' acheter ni de vendre. Ils sont interdits de circulation et de commerce, et de tous les bienfaits de la société civile. Ainsi Hovedon raconte que Guillaume le Conquérant ne permettrait à personne en son pouvoir d'acheter ou de vendre quoi que ce soit qu'il aurait trouvé désobéissant au siège apostolique. Ainsi le canon du concile de Latran, sous le pape Alexandre III, fait contre les Vaudois et les Albigeois, enjoint, sous peine d'anathème, que « nul ne prétend les divertir ou les chérir dans sa maison ou sur ses terres, ou exercer le traficavec eux." Le synode de Tours, en France, sous le même pape, ordonna, sous la même injonction, que « aucun homme ne devrait prétendre les recevoir ou les aider, non, pas tant que d'avoir une quelconque communion avec eux en vendant ou en achetant , que , étant privés du confort de l'humanité, ils peuvent être contraints de se repentir de l'erreur de leur voie. Le pape Martin V.
dans sa bulle après le concile de Constance. A cet égard, le faux prophète parla comme le dragon : car le dragon Dioclétien publia un édit semblable, que personne ne devrait vendre ou administrer quoi que ce soit aux chrétiens, à moins qu'ils n'aient d'abord brûlé de l'encens aux dieux. Les excommunications papistes sont donc comme des persécutions païennes, et quelle grande part le clergé corrompu, et en particulier les moines d'autrefois, et les jésuites des temps ultérieurs, ont eu dans l'élaboration et l'application de tels interdits cruels, et dans la réduction de tous les ordres et degrés à si servile un état de sujétion, aucun homme de la moindre lecture ne peut vouloir être informé.