Commentaire de Joseph Benson
Daniel 11:15-16
Alors le roi du nord viendra et prendra les villes les plus clôturéesCe fut en l'absence d'Antiochus que ces avantages furent obtenus par les armes de l'Egypte ; mais sa présence changea bientôt la balance et changea tout le visage des affaires : car, soucieux de recouvrer la Judée, et les villes de Cœlosyrie et de Palestine, que Scopas avait prises, il revint dans ces régions. Scopas fut envoyé de nouveau contre lui, mais fut vaincu près des sources du Jourdain, perdit une grande partie de son armée et fut poursuivi jusqu'à Sidon, où il fut enfermé avec dix mille hommes et étroitement assiégé. Trois généraux célèbres furent envoyés d'Egypte pour lever le siège ; mais ils ne purent réussir, et finalement Scopas fut contraint par la famine de se rendre, à la dure condition de n'avoir la vie qu'à lui et à ses hommes ; ils furent obligés de déposer les armes et furent renvoyés dépouillés et nus. Antiochus prit aussi Gaza, et puis toutes les autres villes de ce district, à savoir, Abila, Samarie et Gadara ; et ensuite devenu maître de tout le pays.
Les armes du sud ne purent lui résister , ni son peuple élu , ni Scopas ni les autres grands généraux, ni les troupes de choix qui furent envoyées contre lui ; mais il fit selon sa propre volonté , et personne ne put se tenir devant lui. Parmi d'autres, les Juifs aussi se soumirent volontiers à lui, partirent en procession solennelle à sa rencontre, le reçurent magnifiquement dans leur ville, lui fournirent beaucoup de provisions pour toute son armée et ses éléphants, et l'aida à assiéger la garnison que Scopas avait laissée dans la citadelle. Ainsi il se tenait dans le pays glorieux Et sa puissance s'établissait en Judée. Qui par sa main sera consuméCette clause, ainsi rendue, peut être considérée comme se référant au fait qu'Antiochus maintenait son armée avec les provisions qu'il tirait de la Judée, et l'épuisait ainsi ; et aux détresses que le pays a subies, par la marche et la contre-marche d'armées ennemies à travers elle. Ainsi Josèphe : « Pendant qu'Antiochus le Grand régnait en Asie, tant les Juifs que les habitants de la Cœlosyrie, par la dévastation de leurs pays, ont souffert beaucoup de choses.
Car lorsqu'il mena la guerre contre Ptolémée Philopater et contre son fils, surnommé Épiphane, il arriva que, qu'il fût vainqueur ou vaincu, ils souffraient de la même manière : de sorte qu'ils étaient comme un navire en mer dans une tempête, ballotté par les vagues sur les deux côtés; car, qu'Antiochus ait prospéré ou connu un revers, leurs souffrances étaient les mêmes. Mais alors on ne pouvait pas dire qu'ils étaient consumés par la main d'Antiochus en particulier ; ils ont été consommés autant, ou plus, par Scopas : et l'hébreu, כלה בידו, est susceptible d'une autre interprétation ; il peut être traduit, qui sera parfait , ou prospérer, ou fleurir, dans sa main ;un sens qui s'accorde aussi bien avec la vérité du texte, et mieux avec la vérité de l'histoire. Car Antiochus, pour récompenser et encourager les Juifs dans leur fidélité et leur obéissance à lui, ordonna que leur ville soit réparée, et que les Juifs dispersés reviennent et l'habitent ; qu'ils devraient être approvisionnés en bétail et autres provisions pour les sacrifices ; qu'ils devraient être fournis avec du bois et d'autres matériaux pour finir et orner le temple ; qu'ils vivent tous selon les lois de leur pays ; que les prêtres et les anciens, les scribes et les lévites, soient exempts de la capitation et autres impôts ; que ceux qui habitaient alors la ville, ou y retourneraient dans un temps limité, seraient libérés de tout tribut pendant trois ans, et que le tiers de leur tribut leur serait remis pour toujours ;