Tu as soufflé de ton vent, la mer les a recouverts Quelle idée cela nous donne-t-il de la puissance de Dieu ! Il ne fait que souffler , et il accable d'un coup une multitude innombrable de forces ! C'est le vrai sublime. C'est comme, Que la lumière soit, et il y eut de la lumière. Une chose peut-elle être plus grande ? La mer les a recouverts Que d'idées dans ces quatre mots ! Tout autre écrivain que celui d'inspiration divine aurait mis sa fantaisie à l'œuvre et nous aurait donné un long détail ; aurait épuisé le sujet, ou l'aurait appauvri, et fatigué le lecteur par une suite de descriptions fades et inutiles, et une pompe vide de mots. Mais ici Dieu souffle, la mer obéit , et les Egyptiens sont engloutis !Une description n'a-t-elle jamais été si complète, si vivante, si forte que celle-ci ? Il n'y a pas d'intervalle entre le souffle de Dieu et l'effroyable miracle de la vengeance sur ses ennemis, et de la miséricorde envers son peuple !

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