Commentaire de Joseph Benson
Hébreux 5:8
Bien qu'il fût un fils Et ainsi, aurait-on supposé, aurait pu être exempt de souffrance ; ceci est interposé, de peur qu'on ne s'offense de tous ces exemples de faiblesse humaine ; pourtant appris il obéissance , &c. Oui, bien qu'il fût un fils tel qu'il a été décrit précédemment, même ce Fils de Dieu, qui avait la gloire avec son Père avant tous les mondes. Ce n'était pas une chose singulière pour un fils ou un enfant de Dieu par adoption, d'être châtié, de souffrir, et ainsi d'être instruit à l'obéissance. Il ne parle donc pas de lui comme d'un fils d'une manière ou d'une manière telle qu'une simple créature puisse être le fils de Dieu, mais comme il était son Fils dans un sens particulier, son Fils unique, qui était au commencement avec Dieu, et était Dieu, Jean 1:1 ; Jean 1:14 : que Ilfaire et souffrir les choses dont il est ici question, était en effet merveilleux. C'est pourquoi il est dit qu'il les a fait et les a soufferts bien qu'il fût un Fils. Quels mots impliquent à la fois la nécessité de faire et de souffrir ce qui lui est attribué ici, et son amour, que lorsque, pour son propre compte, rien de tel n'était requis, ou à aucun égard nécessaire, mais qu'il se soumettrait à cette condition pour notre bien.
Mais quelle est l' obéissance ici visée ? À cela, on peut répondre, le mot υπακοη, ainsi rendu, signifie une assiduité obéissante ou une conformité aux ordres d'un autre, lorsqu'ils sont entendus , et donc connus. Cette obéissance au Christ était double : 1° Général, tout au long de sa vie. Tout ce qu'il faisait n'était pas seulement juste et saint quant à la matière, mais quant à la forme et à la manière ; c'était obéissant : il faisait toutes choses, parce que c'était la volonté de Dieu qu'il les fasse ; et ceci son obéissance à Dieu était la vie et la beauté de la sainteté, même du Christ lui-même. Ceci, cependant, n'est pas principalement signifié ici, mais plutôt, 2d, Cette conformité particulière à la volonté du Père, par laquelle il est devenuobéissant jusqu'à la mort, même la mort de la croix. Car ce commandement qu'il avait reçu du Père, qu'il donnerait sa vie pour son peuple, et ce qu'il fit par obéissance, en disant : Tu m'as préparé un corps ; voila ! Je viens faire ta volonté , en offrant ce corps, Hébreux 10:5 ; Hébreux 10:9 .
Mais comment a-t-il appris cette obéissance ? Il faut observer, 1er, Le mot μανθανω, utilisé ici, signifie apprendre en tant que disciple, avec une soumission humble et volontaire à, et une prompte réception de l'instruction donnée. 2d, Il est dit qu'il apprit l' obéissance , non qu'il apprit à obéir, ce qui nous éclairera sur le sens du passage. Il n'a pas appris que c'était son devoir qu'il ne savait pas auparavant, ou qu'il n'a pas considéré ; il n'était pas non plus poussé, instruit ou dirigé dans les divers actes d'obéissance requis, comme nous l'enseignent souvent les châtiments. Mais, 3d, Il a appris l'obéissance en l'expérimentant, comme un homme apprend le goût de la viande en la mangeant. C'est ainsi qu'on lui a dit qu'il goûtait la mort, ou faire l'expérience de ce qu'il y avait dedans en le subissant. L'obéissance qu'il apprit était une soumission à subir des choses grandes, dures et terribles, accompagnées de patience sous elles, et de foi pour en être délivrés. Il ne pouvait en faire l'expérience qu'en souffrant les choses qu'il devait subir et en exerçant les grâces appropriées tout en souffrant.
C'est ainsi qu'il apprit ou expérimenta en lui-même quelle difficulté l'obéissance s'accompagne. Et, 4°, Cette façon de l'apprendre c'est ce qui nous est si utile, et si plein de consolation. Car s'il n'avait connu que l'obéissance, quoique jamais aussi parfaitement, en théorie seulement, quel soulagement aurait-il pu nous en retirer ? Comment cela aurait-il pu être en lui une source de compassion appropriée envers nous ? Mais maintenant, ayant pleinement expérimenté la nature de cette obéissance spéciale qui s'abandonne à Dieu dans un état de souffrance, quelle difficulté elle s'accompagne, quelle opposition lui est faite, combien un grand exercice de grâce est requis, etc., il est disposés à nous soutenir et à nous secourir dans cette obéissance et nos souffrances. Voir le Dr Owen.