Commentaire de Joseph Benson
Jean 4:39-40
Beaucoup de Samaritains croyaient en lui, c'est- à -dire qu'il était un enseignant commandé par Dieu, et même le vrai Messie, comme il ressort de Jean 4:42 ; pour la parole de la femme, qui a témoigné, Il m'a dit tout ce que j'ai faitUne déclaration qui les a à la fois frappés et convaincus : ainsi se plaît-il parfois à Dieu d'utiliser des instruments très faibles et improbables pour le début et la poursuite d'une bonne œuvre. Et notre Seigneur, en instruisant une pauvre femme, répandit ici l'instruction dans toute une ville. Que les ministres ne soient donc ni négligents ni découragés dans leur prédication, parce que leurs auditeurs sont peu nombreux et méchants ; car en leur faisant du bien, le bien peut être transmis à plus de personnes et à des personnes de plus grande influence. Si les croyants enseignent chacun son prochain, et chacun son frère, un grand nombre peut apprendre, et ceux-ci peuvent encore enseigner aux autres. Philippe a prêché l'évangile à une seule personne dans son char sur la route, et non seulement il l'a reçu lui-même, mais il l'a emporté dans son pays et l'y a propagé.
Nous voyons ici aussi le bon effet de parler expérimentalement de Christ et des choses de Dieu. Cette femme pouvait en dire peu, mais ce qu'elle disait, elle le disait avec son cœur et avec émotion. Ceux-ci sont plus susceptibles de faire du bien aux autres, qui peuvent dire ce que Dieu a fait pour leur propre âme. Quand les Samaritains étaient venus à lui Étant très pris par la manière de son comportement et la teneur de son discours ; ils le supplièrent de rester avec euxPendant quelque temps au moins, comme désireux de le connaître davantage et de profiter davantage de ses instructions. Car la mesquinerie de son apparence, quand ils le virent, et la pauvreté manifeste de sa condition extérieure, ne diminuèrent pas leur estime de lui, et les attentes de lui. Remarquez, lecteur, que nous pouvons entretenir de bons espoirs de ceux qui ont surmonté les préjugés vulgaires que les hommes ont contre la vraie valeur dans un bas état. Heureux ceux qui ne sont pas offensés en Christ à première vue. L'évangéliste semble insister sur le fait qu'ils sont des Samaritains.
Voir aussi Luc 10:33 ; Luc 17:16 . Les Samaritains n'avaient pas cette réputation de religion qu'avaient les Juifs ; pourtant les Juifs, qui virent les miracles du Christ, l'en chassèrent, tandis que les Samaritains, qui ne virent pas ses miracles, ni n'avaient partagé ses faveurs, l'invitèrent à eux ! La preuve du succès de l'évangile n'est pas toujours selon la probabilité , ni ce qui est vécu selon ce qui est attendu. Et toujours prêt à saisir toutes les occasions de faire le bien, il les accompagna dans leur ville ; et y demeura deux jours Ce qui était un bon moyen entre les négliger entièrement et leur donner autant de son temps et de sa compagnie qu'il aurait pu interrompre le dessein de son voyage en Galilée, ou aurait pu porter ombrage aux Juifs.