Commentaire de Joseph Benson
Job 14:4
Qui peut faire sortir une chose pure d'une impureté ?Je confesse que je suis une créature impure, et donc susceptible d'être abhorrée par ta sainteté, et condamnée par ta justice, si tu veux bien me traiter avec rigueur. Mais, rappelez-vous, ce n'est pas mon cas particulier, mais le sort commun de tout homme, qui descend de parents pécheurs, et, étant infecté par la corruption originelle, doit inévitablement être impur. Pourquoi donc m'infligez-vous des jugements si particuliers et si extraordinaires pour ce qui est commun à tous les hommes ? Et bien que ma corruption naturelle n'excuse pas mes péchés actuels, j'espère cependant qu'elle pourra procurer quelque adoucissement à mon châtiment, et émouvoir votre divine pitié pour qu'elle me traite moins sévèrement. Remarquez, lecteur, que des enfants purs ne peuvent pas plus provenir de parents impurs, ni des performances pures d'un principe impur, que des ruisseaux purs ne peuvent provenir d'une source impure, ou des raisins d'épines.
Notre corruption habituelle est dérivée, avec notre nature, de nos ancêtres, et est donc élevée dans l'os : et notre sang n'est pas seulement atteint par une conviction légale, mais entaché d'une maladie héréditaire. Et de là découlent toutes les transgressions réelles, qui sont le produit naturel de la corruption habituelle. Ce saint Job se lamente ici, comme le font tous ceux qui sont sanctifiés, en traçant les ruisseaux jusqu'à la fontaine. La paraphrase chaldéenne lit ce verset : Qui peut rendre pur un homme souillé par le péché ? Ne peut-on pas ? c'est-à-dire, Dieu : ou, qui sinon Dieu, qui est un, et l'épargnera ? Dieu peut changer la peau de l'Éthiopien, et c'est à lui que nous devons adresser notre prière, en disant : C'est la prérogative de ta grâce de faire sortir une chose pure d'une impure, et cette grâce je l'implore humblement.