Les portes de la mort t'ont-elles été ouvertes ? La terre t'a-t-elle ouvert toutes ses cavernes obscures ? Ou est-ce que tu es jamais descendu au centre, ou dans les profondeurs et les entrailles de cette terre dans laquelle la plupart des hommes sont enterrés ? As-tu regardé dans שׁאול, shéol ou hadès, l'état intermédiaire, la région des esprits défunts ? Et savez-vous comment les âmes des hommes sont disposées après la mort, et quels sont leurs divers états et conditions ? Ou as-tu observé et marqué les diverses voies qui mènent à la mort et l'introduisent ? La mort est un grand secret. 1° Nous ne savons pas d'avance quand, comment et par quels moyens nous ou d'autres serons amenés à mort ; par quel chemin devons-nous prendre le chemin d'où nous ne reviendrons pas ; quelle maladie ou quel désastre sera la porte pour nous faire entrer dans la maison réservée à tous les vivants ; l'homme ne connaît pas son heure. 2° Nous ne pouvons décrire ce qu'est la mort, comment se dénoue le nœud entre le corps et l'âme, ni comment l'esprit d'un homme quitte le sol d'argile et s'en va :

« Être, on ne sait quoi, et vivre, on ne sait comment. »

Ainsi M. Norris, qui ajoute :

« Lorsque le nœud de la vie sera serré, par écrit du destin, la maladie coupera ou dénouera l'âge ; Quand, après quelques retards, quelques luttes mourantes, L'âme se tient en frissonnant sur la crête de la vie ; Avec quelle affreuse curiosité se lance-t-elle dans la mer de la vaste éternité !

Faisons en sorte que les portes du ciel nous soient ouvertes de l'autre côté de la mort, et alors nous n'avons pas à craindre l'ouverture des portes de la mort pour nous recevoir, bien que ce soit un chemin que nous ne devons parcourir qu'une seule fois. 3° Nous n'avons aucune correspondance avec les âmes séparées, ni aucune connaissance de leur état. C'est une région inconnue, non découverte, vers laquelle ils sont déplacés. Nous ne pouvons ni entendre d'eux, ni leur envoyer. Pendant que nous sommes ici, dans un monde de sens, nous parlons du monde des esprits comme les aveugles le font des couleurs ; et quand nous nous y rendrons, nous serons étonnés de constater à quel point nous nous sommes trompés.

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