Commentaire de Joseph Benson
Juges 8:2
Qu'est ce que j'ai fait?&c. Ce que j'ai fait en retranchant quelques soldats du peuple n'est pas comparable à la destruction de leurs princes. J'ai commencé la guerre, mais vous l'avez finie. Gédéon montre ici un noble caractère d'esprit, qui mérite admiration et imitation. Bien qu'au milieu d'une victoire des plus glorieuses, dans laquelle il était l'instrument principal ; cependant, dans l'intérêt du bien commun, afin qu'il n'y ait pas de dissension, ni que le secours des Éphraïmites ne manque à l'ennemi, il reçoit leurs reproches sans colère, et s'humilie même devant eux, ne se faisant aucun compte dans comparaison avec eux, et magnifiant leur service comme grandement supérieur au sien. Il désarme leur insolence par son humilité ; leur colère par sa douceur ; « un exemple singulier », dit le Dr Dodd, « de modestie et de prudence chez un homme du courage de Gédéon ».Le glanage des raisins d'Ephraïm n'est-il pas ce que vous avez glané ou fait après moi ? mieux que le millésime d'Abi-ezer ? C'est-à-dire des Abi-ezrites, auxquels il attribue modestement l'honneur de la victoire, et ne se l'arroge pas.
Ce n'est pas improbable, mais cela pourrait être une expression proverbiale à cette époque, selon laquelle il était d'usage de recommander la plus petite action de l'un comme supérieure à la plus grande de l'autre. Et le proverbe, peut-être, était fondé sur un fait, à savoir qu'on glanait ordinairement plus de raisins dans le vaste et vaste pays occupé par les Ephramites, que n'en offrait toute la vendange du petit district appartenant à Abi-ezer. Quoi qu'il en soit, le proverbe est ici appliqué avec toutes les convenances imaginables, et son sens est évident. C'est comme s'il avait dit : Ces groupes épars que vous avez glanés et ramassés aux gués du Jourdain sont bien plus considérables que ceux que moi et toute mon armée avons détruits.