Commentaire de Joseph Benson
Luc 12:47,48
Et ce serviteur qui connaissait la volonté de son seigneur, &c. De peur que la considération de la rigueur du récit et de la grandeur de la punition, décrite dans la parabole, ne puisse terrifier les hommes de dispositions honnêtes, qui sont susceptibles de se tromper simplement par faiblesse, Jésus leur montra que, comme les offenses diffèrent grandement dans leurs circonstances et les aggravations, ainsi ils différeront aussi dans leurs punitions. Pour comprendre cette partie du discours de Notre-Seigneur, nous devons supposer que l'intendant dont il est ici question avait reçu des instructions complètes de son seigneur, soit avant son départ, soit après par des lettres, sur la manière dont il devait s'employer lui-même et les serviteurs dont il avait la garde. C'est pourquoi, s'il négligeait son devoir, il était plus à blâmer que les serviteurs inférieurs, qui n'avaient connaissance de la volonté de leur seigneur que de l'intendant, qui pourrait la leur cacher, s'il avait l'intention de servir quelque fin de son propre.
Dans cette lumière, il montre la justice des punitions plus sévères ici dénoncées comme étant infligées à eux pour les négligences et les fausses couches délibérées, dont ils sont reconnus coupables dans l'exercice de leur fonction. Les expressions, et non préparées lui-même, ni selon la volonté de son seigneur , méritent une attention particulière ; car ici le sens s'élève au-dessus de celui du verset précédent. C'est comme si notre Seigneur avait dit : Ne pensez pas que j'aie simplement l'intention d'interdire des immoralités aussi grossières que l'ivresse, l'émeute, l'oppression, etc. ; mais soyez assuré que les péchés d'omission, là où il y a eu de bonnes occasions d'apprendre votre devoir, vous exposeront à la correction divine : seront battus de plusieurs coupsLui sera infligé le châtiment le plus cruel. La flagellation était une punition habituelle pour les serviteurs négligents. Mais celui qui ne savait pas , &c. L'opposition entre ce verset et le précédent est entre un serviteur qui reçoit un message exprès de son maître, qu'il contredit, et un autre qui, bien qu'il n'ait pas reçu un tel message exprès, tombe pourtant dans de tels cas de mauvaise conduite qu'il ne peut que savoir être incompatible avec son devoir et sa fonction en général ; par lequel il s'expose justement à quelque châtiment, bien que, toutes choses égales par ailleurs, il soit moins criminel que le premier.
Et a-t-il commis des choses dignes de sévices Ici, les paroles de notre Seigneur sont fortement intimes, que l'ignorance n'excusera pas entièrement ceux qui ont négligé le service de Dieu, car ils auraient pu, en général, avoir connu au moins les principales branches de leur devoir, comme tout serviteur peut le savoir , en gros, quel genre de conduite son maître approuvera ; bien que certains puissent être beaucoup plus instruits que d'autres quant à son plaisir particulier. On peut en outre observer qu'en tant que créatures rationnelles, il est autant de notre devoir de cultiver notre raison, d'enquêter et de connaître notre devoir, que d'agir conformément à la connaissance que nous avons. A qui on donne beaucoup, &c. Dans l'administration divine, on observera la règle de jugement que les hommes eux-mêmes pensent juste et mettent en pratique dans leur commerce les uns avec les autres. Plus quelqu'un jouit d'avantages, plus on attend de lui une amélioration importante, et plus il sera sévèrement puni s'il échoue.