Commentaire de Joseph Benson
Luc 12:58-59
Quand tu vas avec ton adversaire , &c. Les maux qui frappent les pécheurs obstinés, il les illustre ici par le châtiment qui, dans les cas ordinaires, est infligé à l'homme qui refuse obstinément de réparer les torts qu'il a causés ; mais, même pendant que son adversaire le traîne devant le juge, il ne sera pas d'accord avec lui. Il est donc amené de force à la barre. Le juge le condamne. L'officier le saisit. Il est jeté en prison et y reste jusqu'à ce qu'il ait payé le dernier morceau. Voir sur Matthieu 5:25. Ainsi, comme si le Christ avait dit : Si vous persistez à être indifférents aux propositions de la miséricorde de Dieu pendant que le jour de la vie et de la grâce continue, rien n'est à attendre du tribunal de sa justice, mais une sentence sévère, qui se terminera en éternel l'enfermement et la punition. Lecteur, puissions-nous apprendre de ces avertissements de notre Seigneur à être assez sages en tout temps pour discerner les preuves et se conformer aux objectifs de l'évangile ; autrement notre connaissance des choses naturelles, si elle s'étendait non seulement aux apparences les plus communes, mais aux plus curieuses sur la face de la terre ou des cieux, ne servirait à rien d'autre qu'à nous faire honte et à nous condamner.
Et si nous avons des raisons de craindre que par notre impénitence, le Dieu béni soit encore un adversaire pour nous, faisons-en notre premier souci, par une humble soumission d'âme à lui, et une foi obéissante au Christ et à son évangile, de cherchez cette réconciliation avec lui qui empêchera cet examen rigoureux de sa justice, et cette sentence de sa colère, qui autrement nous plongeraient dans la ruine et la misère sans fin ; car quand pourrions-nous prétendre avoir payé le dernier sou de cette dette de dix mille talents que nous avons contractée chaque jour, et qui est portée à notre compte dans le livre de sa mémoire ?