Commentaire de Joseph Benson
Luc 16:20,21
Et il y avait un certain mendiant nommé Lazare selon la prononciation grecque ; ou Eliazar , selon l'hébreu ; un nom très approprié pour une personne dans une telle condition, signifiant, l'aide de Dieu ; ou si, comme certains le pensent, le mot dérive de לא עזר, lo azer, une personne sans défense. Qui a été étendu à sa porte pleine de plaies Il était si malade et décrépit qu'il ne pouvait pas aller lui-même à la porte du riche, mais il a été porté par une main ou une autre compatissante, et posé là; il était si nu que ses ulcères étaient découverts et exposés aux intempéries ; et si pauvre, qu'il voulut se nourrir des miettes qui tombaient de la table du riche.Cette expression, χορτασθηναι απο των ψιχιων, comme l'observe le Dr Campbell, n'offre aucun fondement pour supposer qu'on lui a refusé les miettes, le mot επιθυμων, rendu désirant , n'impliquant pas tant dans l'utilisation scripturaire de celui-ci, et l'autre circonstances de l'histoire ne concordent pas avec une telle opinion.
Car quand l'historien dit qu'il a été déposé à la porte du riche, il ne veut certainement pas dire qu'il y était autrefois, mais qu'il était habituellement ainsi placé, ce qui ne serait probablement pas arrivé s'il n'avait rien obtenu y être posé. Les autres circonstances concourent à augmenter la probabilité. Tels sont, le riche le connaît immédiatement ; sa demande qu'il pourrait être fait l'instrument du soulagement désiré ; auquel on peut ajouter que, bien que le patriarche reproche au riche l'insouciance et le luxe dans lesquels il vivait, il ne dit pas un mot d'inhumanité ; pourtant, si l'on considère Lazare comme l'ayant éprouvée si récemment, on n'aurait guère pu, cette fois, ne pas s'en apercevoir. Pouvons-nous supposer qu'Abraham, dans l'accusation qu'il a portée contre lui, n'aurait mentionné que les choses du moindre moment, et omis ceux des plus grands ? « Beaucoup de tort, ajoute le docteur, a été fait aux instructions de notre Sauveur, par les efforts malavisés de certains exposants pour les améliorer et les renforcer.
Beaucoup, mécontents de la simplicité de cette parabole, telle que racontée par l'évangéliste, et désireux, pourrait-on penser, de justifier le caractère du Juge de l'accusation de sévérité excessive, dans la condamnation du riche, charge ce misérable pécheur de tous les crimes qui peuvent noircir la nature humaine, et pour lesquels ils n'ont aucune autorité des paroles d'inspiration. Ils veulent qu'il ait été un glouton et un ivrogne, rapace et injuste, cruel et dur, celui qui a dépensé dans l'intempérance ce qu'il avait acquis par l'extorsion et la fraude. Or, il faut me permettre de remarquer que, ce faisant, ils pervertissent totalement le dessein de cette leçon la plus instructive, qui est, pour nous en avertir, non pas qu'un monstre de méchanceté, qui a, pour ainsi dire, consacré sa vie à le service de Satan, sera puni dans l'autre monde ; mais que l'homme, qui, bien qu'il ne soit pas responsable de faire beaucoup de mal, fait peu ou pas de bien, et mène, bien que peut-être pas une vie excessive, une vie sensuelle ; qui, insouciant de la situation des autres, n'existe que pour la satisfaction de lui-même, l'indulgence de ses propres appétits et de sa propre vanité, n'échappera pas au châtiment.
C'est montrer le danger de vivre dans la négligence de ses devoirs, quoique non passible de la commission de crimes ; et surtout le danger de considérer les dons de la Providence comme notre propriété, et non comme un dépôt de notre Créateur, à employer à son service, et dont nous sommes responsables devant lui. Telles semblent être les raisons pour lesquelles Notre-Seigneur a montré ici le mal d'une vie qui, loin d'être universellement détestée, n'est aujourd'hui que trop admirée, enviée et imitée. Ainsi aussi Henri : « Il n'est pas dit que le riche ait abusé de Lazare, lui ait interdit sa porte, ou lui ait fait du mal ; mais on laisse entendre qu'il l'a méprisé, qu'il ne se souciait pas de lui, qu'il ne se souciait pas de lui. C'était là un véritable objet de charité et très émouvant, qui parlait de lui-même et lui était présenté à sa propre porte. Le pauvre homme avait un bon caractère, une bonne voiture, et tout ce qui pouvait le recommander. Une petite chose faite pour lui aurait été considérée comme une grande bonté ; et pourtant l'homme riche n'a pris aucune connaissance de son cas ; ne lui ordonna pas d'être recueilli et logé dans sa grange ou dans l'une de ses dépendances, mais il l'y laissa reposer.
Remarquez, lecteur, qu'il ne suffit pas de ne pas opprimer et piétiner les pauvres : nous serons trouvés au grand jour des intendants infidèles des biens de notre Seigneur, si nous ne les secourons et ne les soulageons. La raison invoquée pour le malheur le plus effrayant est que j'avais faim et vous ne m'avez pas donné de viande. Je me demande comment ces riches, qui ont lu l'évangile du Christ et disent qu'ils y croient, peuvent être aussi indifférents, comme ils le sont souvent, aux besoins et aux misères des pauvres et des affligés. De plus Ou plutôt, oui même , comme και και devrait être rendu, (car la circonstance est sans aucun doute mentionnée comme une aggravation de la détresse du pauvre homme), les chiens sont venus lécher ses plaiesC'est ainsi que Lazare, enfant de Dieu et héritier du ciel, couché à la porte du riche, traîna une vie affligée, rongée par la faim, le froid et la maladie douloureuse ; tandis que le grand homme à l'intérieur, bien qu'enfant de la colère et héritier de l'enfer, passait chaque jour dans le plus grand luxe de la toilette et de la table : le premier, selon l'opinion du monde, étant un exemple remarquable de la plus grande misère, et l'autre de la félicité la plus consommée.