Commentaire de Joseph Benson
Luc 18:13-14
Et le publicain, debout au loin , 1er, sentant qu'il était indigne de se rapprocher de Dieu, ou de monter parmi son peuple dans la cour d'Israël, quoique probablement juif, il se tint à distance dans le cour des Gentils, probablement sans le mur de pierre, appelé par l'apôtre, le mur de séparation du milieu, que les Gentils et les Israélites impurs n'étaient pas autorisés à passer. Ou, s'il semble plus probable, d'après le fait que le pharisien le mentionne dans sa prière, qu'il était dans la même cour que lui, et selon lui, comme le pense Salmasius, alors, sa position éloignée implique, qu'il n'est pas allé plus loin que la porte, étant si abaissé qu'il ne voulut pas s'approcher du pharisien, qu'il estimait beaucoup plus saint que lui. Ainsi il reconnaissait que Dieu pouvait justement le voir de loin, et l'envoyer dans un état d'éloignement éternel de lui, et que c'était une grande faveur que Dieu pût l'admettre si près. 2° Se tenant ainsi à distance, il ne lèverait pas tant ses yeux vers le ciel, encore moins ses mains, comme il était d'usage dans la prière.
Il éleva vraiment son cœur vers Dieu dans de saints désirs ; mais, par honte et humiliation, il ne leva pas les yeux avec une confiance et un courage saints. Ses iniquités étaient passées au-dessus de sa tête comme un lourd fardeau, de sorte qu'il ne pouvait pas lever les yeux ; et ses regards abattus étaient une indication de l'abattement de son esprit aux pensées de son péché et de sa culpabilité. 3° Il se frappa la poitrine dans une sainte indignation contre lui-même pour le péché. « Le cœur du pécheur le frappe d'abord dans une réprimande pénitente, 2 Samuel 24:10; et alors il se frappe le cœur d'un remords repentant. Henri. 4° Son adresse à Dieu était tout le contraire de celle du pharisien : aussi pleine d'humilité et d'humiliation, que celle du pharisien était d'orgueil et d'ostentation ; aussi plein de repentance pour le péché, et de désir envers Dieu, que le sien était de confiance en lui-même et en sa propre justice et suffisance. Cette prière du publicain fut courte ; la peur et la honte l'empêchait de dire beaucoup, soupirs et gémissements engloutis ses paroles: mais ce qu'il a dit était à la fin, Dieu soit miséricordieux envers moi un pécheur Observer, lecteur, 1er, il se possède d'être un pécheur, et coupable devant Dieu, ce que le pharisien n'a pas fait, mais a parlé comme s'il était pur du péché. 2° Il ne dépend que de la miséricorde de Dieu.
Le pharisien avait insisté sur le mérite de sa conduite irréprochable, de ses jeûnes et de ses dîmes ; mais le pauvre publicain rejette toute pensée de mérite et s'enfuit à la miséricorde comme sa ville de refuge. 3d, Il prie avec ferveur pour le bénéfice de cette miséricorde, ô Dieu, sois miséricordieux, sois propice, à moi , pardonne mes péchés; réconcilie-toi avec moi et reçois-moi avec bonté. Et béni soit Dieu que nous ayons sa prière enregistrée comme une prière exaucée. Notre Seigneur Jésus, à qui tous les cœurs sont ouverts, tous les désirs connus, et à qui aucun secret n'est caché, qui est parfaitement au courant de toutes les procédures dans la cour du ciel, nous assure que ce pauvre pénitent au cœur brisé est allé dans sa maison justifié plutôt que l'autreEt nous le ferons aussi, si nous prions pour la même bénédiction dans le même esprit de pénitence, d'humilité et de ferveur, par Jésus-Christ. Le pharisien pensait sans doute que si l'un d'eux devait être justifié et non l'autre, ce devait être certainement lui plutôt que le publicain. Mais le Christ affirme le contraire : je vous dis , dit-il, avec la plus grande assurance, et je vous le déclare comme une vérité des plus importantes et des plus intéressantes, qu'il vous concerne tous de croire et d'avoir à cœur, que ce publicain était justifié, et pas le pharisien.
Le pharisien pharisien s'en va rejeté, ses péchés ne sont pas pardonnés, et il n'est pas non plus délivré de la condamnation ; mais le publicain, sur son adresse pénitente et humble, obtient ce qu'il a demandé ; et celui que le pharisien n'aurait pas mis avec les chiens de son troupeau, Dieu le met avec les enfants de sa famille ! Le Christ, ayant achevé la parabole, en fit une application aux personnes pour lesquelles elle avait été prononcée, en répétant sa maxime favorite et bien connue : Celui qui s'élève sera abaissé, et celui qui s'abaisse sera élevé. Voir sur Matthieu 23:12 .
Dans l'ensemble, « cette parabole nous enseigne plusieurs leçons importantes : comme, que la généralité des hommes sont de grands étrangers à eux-mêmes, et ignorants de leurs propres caractères ; qu'ils remercient souvent Dieu en paroles, alors que leurs cœurs ne sont en aucun cas pénétrés d'un bon sens ; qu'un homme peut être tout disposé à blâmer les autres, sans jamais songer à se réformer ; et que, dans un certain sens, nous pouvons être exempts de péchés ouverts et scandaleux, alors que nous sommes pleins de méchanceté spirituelle intérieure, d'orgueil, d'envie, de méchanceté et d'hypocrisie.
Pour conclure : en proposant cette parabole immédiatement après celle de la veuve importune, notre Seigneur nous a enseigné que, bien que nos prières doivent être très sérieuses et fréquentes, elles doivent toujours être accompagnées de la plus profonde humilité ; parce qu'aucune disposition d'esprit n'est plus appropriée pour des êtres aussi faibles et frêles que les hommes pour comparaître devant le grand Dieu, qu'un abaissement absolu de soi. » Macknight.