Commentaire de Joseph Benson
Marc 12:30
Et tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur Le résumé de piété contenu dans ces paroles, (voir notes sur Deutéronome 6:5 ; Matthieu 22:37,) est introduit par la précédente affirmation emphatique et forte de l'unité de Dieu ; parce que, « il est nécessaire que les hommes soient profondément imprégnés de notions justes de l'objet de leur culte, en particulier qu'il est le seul vrai Dieu, le créateur de toutes choses et le possesseur de toute perfection, à qui étant égaux, ou semblables, ou seconds : afin qu'ils puissent s'appliquer, avec la plus grande diligence, à obéir à ses préceptes, dont le premier et le principal est qu'ils lui donnent leur cœur. Dieu est si transcendantalement aimable en lui-même, et, par les bienfaits qu'il nous a conférés, a un tel titre à notre plus grande affection, qu'il n'y a aucune obligation qui soit proportionnée à celle de l'aimer.
L'honneur assigné à ce précepte prouve que la piété est l'acte le plus noble de l'esprit humain, et que l'ingrédient principal de la piété est l'amour, fondé sur une vue claire et étendue des perfections divines, un sens permanent de ses bienfaits, et une profonde conviction qu'il est le souverain bien, notre part, notre bonheur. Mais il est essentiel pour aimer, qu'il y ait un plaisir à contempler la beauté de l'objet aimé ; que nous réfléchissons fréquemment et avec plaisir aux bienfaits que l'objet de notre affection nous a conférés ; que nous avons un fort désir de lui plaire, une grande crainte de faire quoi que ce soit pour l'offenser, et une joie sensible à l'idée d'être aimé en retour. C'est pourquoi les devoirs de dévotion, de prière et de louange sont les exercices les plus naturels et les plus authentiques de l'amour de Dieu. En outre, cette vertu n'est pas tant une affection particulière que le penchant continuel de toutes les affections et de toutes les puissances de l'âme. Dans quelle lumière, aimer Dieu, c'est, autant que possible, diriger toute l'âme vers Dieu, et exercer toutes ses facultés sur lui comme son objet principal.
Mais la beauté et l'excellence de cet état d'esprit se voient mieux dans ses effets ; car l'adoration et l'obéissance qui découlent d'un tel penchant universel de l'âme vers Dieu, sont autant supérieures à l'adoration et à l'obéissance résultant de considérations partielles, que la lumière du soleil l'est à toute image qui peut en être tirée. Par exemple, si nous considérons Dieu seulement comme un législateur sévère, qui peut et va punir notre rébellion, cela peut en effet forcer une crainte et une peur de lui, et autant d'obéissance à ses lois que nous pensons le satisfera, mais ne peut jamais produire cette constance dans notre devoir, ce plaisir en lui, et ce sérieux pour le faire dans sa plus grande mesure, qui sont produits et maintenus dans l'esprit par le feu sacré de l'amour divin, ou par le penchant de toute l'âme, tourné vers Dieu; un cadre le plus excellent qu'on puisse concevoir,C'est le premier (Matthieu, et le grand ) commandement Comme c'est le premier dans l'ordre, c'est donc le plus grand commandement de la loi.