Commentaire de Joseph Benson
Matthieu 2:8
Quand vous l'aurez trouvé, apportez-moi un nouveau motÀ savoir, concernant le jeune enfant, son état et celui de ses parents, et toutes les circonstances. Il semble probable qu'Hérode ne croyait pas qu'il était né, sinon il est étonnant qu'un prince aussi méfiant et astucieux qu'il l'était ait mis cette importante affaire sur un pied si précaire. Avec quelle facilité aurait-il pu, s'il n'avait accompagné lui-même ces savants étrangers, sous prétexte de leur faire honneur, envoyer avec eux une garde de soldats, qui aurait pu, humainement parlant, sans aucune difficulté égorger l'enfant et ses parents sur le endroit. Mais, peut-être, il pourrait ne pas vouloir commettre un tel acte de cruauté en présence de ces sages, de peur que leur rapport ne le rende infâme à l'étranger. Ou plutôt, nous devons rapporter sa conduite, en cette matière, à cette influence secrète avec laquelle Dieu, quand il lui plaît, peut engouer les plus sagaces de l'humanité et décevoir leurs desseins. Voir Doddridge.Afin que je vienne aussi l'adorer Afin que moi aussi, qui ne permettrais à aucun de mes intérêts d'interférer avec les décrets du Ciel, je vienne avec ma famille et ma cour rendre hommage à ce roi nouveau-né ; un devoir auquel je me considère comme particulièrement obligé.
Notez l'hypocrisie de ce tyran perfide ! Nous pouvons observer ici, c'est une excellence particulière chez les écrivains sacrés, qu'ils décrivent souvent le caractère d'une personne en une phrase, ou même en un mot, et cela, d'ailleurs, lorsqu'ils poursuivent un autre objet. Un exemple de ceci nous avons dans Matthieu 2:3 , où l'évangéliste mentionne Hérode étant troubléà la nouvelle apportée par les sages, expression qui marquait exactement son caractère. Ici encore son caractère est parfaitement développé ; profond, rusé, subtil ; prétendre une chose mais en avoir l'intention une autre; professant avoir un dessein d'adorer Jésus, alors que son but était de l'assassiner ! De la même manière ayant, selon Josèphe, lib. 15. casquette. Le 3, par amitié prétendue, Aristobule invita Aristobule à un divertissement à Jéricho, il s'arrangea après le dîner pour le faire se noyer dans un étang à poissons, dans lequel il fut persuadé de se baigner avec plusieurs des serviteurs d'Hérode.
Car ils, par la direction d'Hérode, comme s'ils jouaient et s'amusaient, le plongèrent si souvent et le gardèrent si longtemps sous l'eau, qu'il mourut entre leurs mains. Et puis, comme si sa mort avait été un malheureux accident, qui s'était produit sans aucun dessein préalable, Hérode feignit une grande tristesse pour cela, versa des larmes abondantes et accorda à son corps des funérailles très splendides et coûteuses.