Commentaire de Joseph Benson
Matthieu 20:13-15
Et il répondit à l'un d'eux qui parlait au nom des autres ; Ami, je ne te fais aucun mal Il est très évident que je ne te fais aucun mal ni à aucun de tes compagnons. N'as-tu pas été d'accord avec moi pour un sou ? N'as-tu pas consenti à obéir à l'évangile, à entrer dans la vigne de l'église de l'évangile et à y travailler avec diligence, à condition d'être admis à une part de ses bénédictions ici, et à la vie éternelle plus tard ? Si tu as reçu ce pour quoi tu étais d'accord, tu n'as aucune raison de crier à tort. Bien que Dieu ne soit débiteur de personne, il lui plaît gracieusement de se rendre débiteur par sa propre promesse ; au profit de laquelle, par Christ, les croyants sont d'accord avec lui, et il se tiendra à sa part de l'accord.Prends ce qui est à toi, et va ton chemin. Si nous devions comprendre cela de ce qui est à nous par dette ou propriété absolue, ce serait un mot affreux ; nous serions tous défaits, si nous devions être rebutés par ce que nous pourrions appeler nôtre.
La créature la plus élevée doit s'en aller dans le néant, s'il ne doit s'en aller qu'avec ce qui lui appartient. Mais compris, comme il doit l'être, de ce qui est à nous par don, don gratuit de Dieu, il nous apprend à nous contenter de ce que nous avons ; et, au lieu de se plaindre que nous n'avons pas plus, de prendre ce que nous avons et d'être reconnaissants. Si Dieu est meilleur à tous égards pour les autres que pour nous, pourtant nous n'avons aucune raison de nous plaindre, alors qu'il est tellement meilleur pour nous que nous ne le méritons, en nous donnant notre sou, bien que nous soyons des serviteurs inutiles. Je donnerai à ce dernier C'est-à-dire le dernier appelé, c'est-à-dire parmi les païens ; comme à toiD'abord appelés, c'est-à-dire parmi les Juifs, oui, et jusqu'aux derniers publicains et pécheurs convertis, comme à ceux qui ont été appelés bien avant. Remarquez, lecteur, que le caractère immuable des desseins de Dieu en dispensant ses dons devrait faire taire nos murmures. Ce n'est pas à nous de contredire ce qu'il fait ; et ne m'est-il pas permis de faire ce que je veux du mien ? Oui, sans doute, pour donner au Juif ou au Gentil une récompense infiniment plus grande qu'il ne mérite. Mais peut-on en déduire qu'il est licite ou possible pour le Père miséricordieux des esprits de
« Envoyez une âme à naître en enfer !
Ou le damner dans le ventre de sa mère ?
Ton œil est-il mauvais parce que je suis bon ? Es-tu envieux parce que je suis bienveillant ? Voici une référence évidente à cet aspect malin qui est généralement l'accompagnateur d'un tempérament égoïste et envieux.