Un centurion lui vint, capitaine de cent soldats romains, à la solde d'Hérode ; disant : Mon serviteur est malade de paralysie, gravement tourmenté ou affligé , comme le mot βασανιζομενος le signifie souvent. Les paralysies ne sont pas accompagnées de tourments. Jésus dit : Je viendrai le guérir, montrant ainsi à la fois sa bonté et combien l'humanité de ce centurion lui était agréable à son serviteur. Le centurion répondit, Seigneur, je ne suis pas digne, &c. C'est-à-dire qu'il signifiait qu'il ne voulait pas que le Christ se donne la peine d'aller chez lui, étant un Gentil, mais seulement qu'il voudrait bien ordonner la guérison de son serviteur, quoiqu'à distance ; car il savait que sa puissance était égale à cet effet, les maladies et les démons de toutes sortes étant soumis à son commandement, comme ses soldats [du centurion] l'étaient pour lui. Car je suis un homme sous autorité , &c. Comme s'il avait dit : Si moi, qui ne suis qu'un officier inférieur, je puis faire en sorte que les soldats sous mes ordres et les domestiques de ma maison aillent où je veux et fassent ce que je veux, simplement en leur parlant ; à plus forte raison pouvez-vous faire disparaître ou venir les maladies sur votre parole, puisqu'elles vous sont toutes absolument soumises.

Quand Jésus l' entendit, il s'étonnait de Notre - Seigneur de émerveillée à cette occasion, ne signifie nullement qu'il ignorait soit de la foi du centurion, ou des motifs pour lesquels il a été construit. Il savait tout cela parfaitement avant que l'homme ne prononce un seul mot. Mais comme il possédait une vraie nature humaine, aussi bien qu'une vraie nature divine, et est ailleurs représenté comme susceptible des affections humaines de désir, d'aversion, de joie et de douleur , de même il est ici représenté comme influencé par celle de l' admiration., une passion excitée par la grandeur et la beauté d'un objet, ainsi que par sa nouveauté et son caractère inattendu. Et il exprima son admiration pour la foi du centurion, dans les louanges qu'il lui prodiguait, en vue de la rendre plus visible, déclarant qu'il n'avait pas trouvé une si grande foi , à savoir, dans la puissance divine résidant en Jésus, (qui , en apparence, n'était qu'un homme,) non, pas en Israël. Ainsi, il a appris à ceux qui l'entouraient ce qu'il fallait admirer ; pas la pompe mondaine, ni la gloire, ni la valeur, mais la beauté de la sainteté, et les ornements qui sont de grand prix aux yeux de Dieu. Observez, lecteur, que les merveilles de la grâce devraient nous affecter plus que les merveilles de la nature ou de la providence, et les réalisations spirituelles plus que toutes les réalisations dans ce monde.

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