Commentaire de Joseph Benson
Matthieu 9:16-17
Personne ne met un morceau de tissu neuf , etc. Notre Seigneur, ayant donné une raison pour laquelle il n'a pas enjoint à ses disciples de jeûner, à savoir, parce que ce n'était pas le bon moment pour cela, en donne maintenant une autre. Ils n'étaient pas mûrs, ni préparés pour cela, ni n'auraient pu supporter des injonctions aussi sévères. Comme s'il avait dit : Je ne pense pas non plus qu'il soit bon de leur imposer des commandements aussi rigoureux, mais plutôt d'adapter leurs épreuves à leur force ; de même que lorsqu'un homme répare des vêtements, il ne coud pas un morceau de tissu neuf sur un vieux vêtement, mais choisit plutôt ce qui est un peu usé, car autrement on s'apercevra que le nouveau, qui est mis, est plus fort que l'autre ôte le vêtement, et le loyer augmente. Les mots originaux, αγναφον, signifient correctement, "étoffe qui n'est pas passée entre les mains du foulon , et qui est par conséquent beaucoup plus dure que celle qui a été lavée et portée ; et donc, cédant moins que cela, arrachera les bords auxquels il est cousu.
Les hommes ne mettent pas non plus de vin nouveau dans de vieilles bouteilles À savoir, des bouteilles en cuir, alors couramment utilisées, comme elles le sont encore dans certains pays. Sinon, les bouteilles se cassent. De telles bouteilles, faites principalement de peaux de chèvre, lorsqu'elles étaient vieilles, ne se distendaient pas facilement et par conséquent éclateraient par la fermentation du vin nouveau. Mais ils mettent du vin nouveau dans des bouteilles neuves, et les deux sont conservés. Ainsi notre Seigneur conviendra à la doctrine qu'il a inculquée à ses disciples et aux devoirs qu'il leur a prescrits, à leur situation, et à bien proportionner leur travail à leur force, avec une tendre compte tenu de leur faiblesse, jusqu'à ce que, par degrés, ils soient préparés à des services plus difficiles et plus humbles.
« Et à partir de son exemple », dit le Dr Doddridge, « et tout le génie de son évangile, apprenons à faire toutes les allocations appropriées à ceux qui nous entourent, afin que nous puissions les enseigner et les former selon qu'ils sont capables il; ne pas les écraser sous aucune charge inutile, ni leur refuser aucune indulgence que la vraie amitié nous permettra de leur accorder ; de peur que les bonnes voies de Dieu ne soient déformées, déshonorées et abandonnées, à cause de notre sévérité imprudente, quoique bien intentionnée : une prudence à observer particulièrement dans notre conduite envers les jeunes.