Commentaire de Joseph Benson
Nahum 3:18,19
Tes bergers sommeillent, ô roi d'Assyrie, Tes dirigeants et conseillers sont négligents, sans cœur ou morts. Tes nobles ou vaillants habiteront dans la poussière Ces mots ne sont pas en hébreu, mais sont fournis par nos traducteurs. La traduction stricte de l'hébreu serait plutôt : Have s'est couché , comme Grotius le rend ; c'est-à-dire qu'ils se sont laissés aller à l'aise et ne se sont pas occupés des affaires publiques. La Vulgate, cependant, rend cette première partie du verset, Tes bergers ont dormi, tes princes seront enterrés : comprenant probablement qu'ils ont été tués au combat, ou qu'ils sont morts de famine ou de peste pendant le siège. Ton peuple est dispersé sur les montagnes Ton peuple, ou simples soldats, faute de commandants, est éparpillé, et il n'y a pas d'officier en chef, ou de commandant en chef, pour les rassembler.
Il n'y a pas de guérison de ton bleu ni de pansement de ta blessure. Ta destruction est inévitable. L'état de tes affaires est si mauvais qu'il n'y a aucun espoir de les récupérer. Tous ceux qui entendent ton bruit, c'est-à-dire ton rapport ; (comme le mot désuet bruit signifie ;) tous ceux à qui le récit de ta chute viendra ; frappera des mains sur toi, c'est-à- dire de joie. Car sur qui n'a pas ta méchanceté , &c. A qui n'as-tu pas été injurieux ?
Ainsi il est évident, sur l'ensemble de cette prophétie de Nahum, que la désolation entière et la destruction complète de Ninive y étaient le plus expressément et particulièrement prédites : pourtant on peut difficilement imaginer un événement plus improbable que celui-ci, à l'époque où Nahum prédit il. Assurément, il n'y avait aucune probabilité que la capitale d'un grand royaume, une ville qui avait soixante milles de compas, une ville qui contenait tant de myriades d'habitants, qui avait des murs de cent pieds de haut et si épais que trois chars pouvaient aller de front eux, et qui avait mille cinq cents tours de deux cents pieds de hauteur ; assurément, il n'y avait aucune probabilité qu'une telle ville fût jamais totalement détruite ; et pourtant elle fut si totalement détruite, que les auteurs ne sont pas d'accord sur sa situation. Du suffrage général, en effet, des historiens et des géographes antiques, il semble avoir été situé sur le Tigre ; mais pourtant non moins d'auteurs que Ctésias et Diodorus Siculus la représentent comme située sur le fleuve Euphrate.
Bien plus, les auteurs diffèrent, non seulement les uns des autres, mais aussi d'eux-mêmes. Car le savant Bochart a montré qu'Hérodote, Diodore de Sicule et Ammien Marcellin en parlent tous trois différemment, tantôt comme si elle était située sur le Tigre, tantôt comme sur l'Euphrate. De sorte que, pour réconcilier ces auteurs avec eux-mêmes et avec les autres, il est supposé par Bochart qu'il y avait deux Ninive, et par Sir John Marshman qu'il y en avait trois ; le Syrien, sur l'Euphrate ; l'Assyrien, sur le Tigre ; et un troisième, construit ensuite sur le Tigre par les Perses, qui succédèrent aux Parthes dans l'empire d'Orient au troisième siècle, et furent soumis par les Sarrasins au septième siècle après Jésus-Christ : mais si cette dernière Ninive a été construite au même endroit que l'ancienne Ninive est une question qui ne peut être tranchée. Lucien, qui a prospéré au IIe siècle après Jésus-Christ, affirme que Ninive a complètement péri, et qu'il n'en restait plus aucune trace, ni ne pouvait dire où elle se trouvait autrefois.
Et la plus grande considération doit être accordée à son témoignage, car il était originaire de Samosate, une ville sur le fleuve Euphrate ; et, venant d'un pays voisin, il devait savoir s'il y avait eu ou non des restes de Ninive. « Même les ruines, dit l'évêque Newton, de l'ancienne Ninive ont été, si je puis dire, ruinées et détruites ; une fin si totaleen a été fait, et telle est la vérité des prédictions divines ! Ceci, peut-être, peut nous frapper plus fortement, en supposant seulement un exemple parallèle : supposons donc qu'une personne vienne au nom d'un prophète prêchant la repentance au peuple de ce royaume, ou dénonçant autrement la destruction de la capitale en quelques années. Je présume que nous devrions considérer un tel prophète comme un fou, et ne montrer aucune autre attention à son message que de le tourner en dérision et de le mépriser : et pourtant un tel événement ne serait pas plus étrange et incroyable que la destruction et la dévastation de Ninive. Car Ninive était bien la plus grande, et bien la ville la plus forte et la plus ancienne des deux ; et l'empire assyrien avait subsisté et prospéré depuis plus de siècles que n'importe quelle forme de gouvernement dans ce pays ;
Supposons donc, puisque cet événement ne serait pas plus improbable et extraordinaire que l'autre, supposons encore, que les choses se succèdent selon la prédiction, les inondations devraient se produire, et l'ennemi devrait venir, la ville devrait être débordée et détruite. , être pris et pillé, et détruit si totalement, que même les savants ne pouvaient s'entendre sur l'endroit où il était situé. Que dirait-on ou penserait-on dans un tel cas ? Quiconque de la postérité lirait et comparerait la prophétie et l'événement ensemble, ne doit-il pas, par un exemple aussi illustre, être complètement convaincu de la providence de Dieu, et de la vérité de ce prophète, et être prêt à reconnaître, en vérité ceci est le parole que le Seigneur a prononcée ! En vérité, il y a un Dieu qui juge sur la terre !