Où est la vantardise alors ? La vantardise des Gentils dans leur philosophie, ou des Juifs dans les rites de la loi de Moïse, comme suffisantes pour leur salut. Ou la vantardise des Juifs contre les Gentils, ou celle de quelqu'un dans sa propre justice, ou à cause de tout privilège particulier dont il peut jouir. Elle est exclue. Cette voie de justification par la grâce gratuite, par la foi, ne laisse place à personne pour se vanter de ce qu'il est, a, ou fait, ou peut faire. Par quelle loi ? Des travaux ?Par celle de Moïse, ou par toute autre loi, ne promettant la vie qu'à une obéissance parfaite, et menaçant toute désobéissance d'une mort inévitable ? Non; ceci, si l'accomplissement de celui-ci avait été praticable, et qu'un homme eût pu être justifié ainsi, lui aurait laissé place à la vantardise, même qu'il s'était procuré sa justification par sa propre vertu et sa propre bonté. Mais par la loi de la foi « La loi de la foi ici, par opposition à la loi des œuvres , est cette alliance gracieuse que Dieu a faite avec l'humanité immédiatement après la chute.

On l'appelle à juste titre une loi , parce que c'est la loi , ou règle, par laquelle les pécheurs doivent être justifiés dans tous les âges ; et la loi de la foi , parce que la réquisition de la foi, comme moyen de notre justification, est autant une loi pour les hommes sous la nouvelle alliance, que la réquisition des œuvres dans le même but était une loi sous la première alliance. On dit à juste titre que cette loi de la foi exclut la vantardise, puisqu'elle exige que toute personne, sans distinction, se reconnaisse pécheresse, méritant condamnation et colère ; et, comme coupables, dépravés, faibles et indigents, de faire une humble demande à la miséricorde et à la grâce gratuites de Dieu en Christ, pour le pardon, la sainteté et toute autre bénédiction qui est nécessaire à leur bonheur final.

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