Une poignée de farine dans un tonneau... Sandys nous dit qu'à l'Est on gardait son blé dans de longs vases d'argile, il étant susceptible d'être mangé par les vers sans cette précaution : c'est ce qu'il a observé à Gaza. Agréable à quoi, Norden nous apprend qu'un barbare de la Haute-Égypte ouvrit une de ses grandes jarres, pour lui montrer comment on y conservait son blé. Le tonneau dans lequel la femme de Sarepta gardait son blé, dont il ne lui restait que de quoi faire une poignée de farine, pourrait être un vase du même genre, et par conséquent כד kad est improprement traduit par tonneau. C'est certainement dans l'original le même mot que celui utilisé pour les vaisseaux dans lesquels les soldats de Gédéon cachaient leurs torches, et qu'ilsse brisèrent, avec un bruit terrifiant et déchirant, lorsqu'ils sonnèrent de leurs trompettes ; et les deux circonstances indiquent qu'ils sont des vases de terre. Il ne s'ensuit cependant pas de là qu'ils aient eu ces choses avec eux pour la garde de leur blé ; c'est peut-être pour aller chercher de l'eau ; car nous trouvons que le même mot exprime les vases dans lesquels les femmes avaient l'habitude d'aller chercher de l'eau, Genèse 24:14 ; Genèse 24:67 .; et ce n'est pas étonnant, puisque le même genre de navires a été utilisé pour les deux usages.

Norden parle de grandes jarres à blé, comme on vient de le remarquer ; et l'évêque Pococke, d'autre part, remarque plus d'une fois les femmes de ce pays qui transportent de l'eau dans des jarres de terre à cette époque. Rebecca, très certainement, ne portait pas de baril, un vaisseau de plus de trente gallons, sur sa tête. Observations, p. 150.

RÉFLEXIONS.- Le ruisseau étant à sec, Elie a l'ordre de l'enlever. On voit qu'il a attendu jusqu'à la dernière goutte sans sollicitude, et même alors il s'est éloigné non sans ordre. Celui qui croit ne se hâtera pas, mais attendra le loisir du Seigneur.

1. Sarepta, ville de Sidon, est le lieu fixé pour sa demeure, où Dieu l'avait reçu dans la maison d'une veuve, d'une païenne et d'un pauvre, et dans le pays même où Jézabel pourrait le saisir . Mais ceux qui ont le mandat de Dieu de partir, n'ont aucune question à poser.
2. Bien qu'il ne connaisse pas la personne qui devrait être son hôtesse, il s'en alla sans douter de la trouver ; et voila ! à la porte la providence les rassemble. Une femme l'a rencontré, une personne très peu susceptible de répondre à ses besoins, qui semblait presque s'affamer. A elle il s'adressa pour un peu d'eau ; et quand elle se tourna pour le chercher, il désira un morceau de pain avec. Cela l'a amenée à l'informer de sa situation de détresse; une poignée de farine et un peu d'huile dans une cruche, c'était tout ce qu'elle possédait ; et elle était maintenant venue pour ramasser quelques bâtons, pour l'habiller pour elle et son fils, comme le dernier morceau qu'ils aient jamais exposé à manger.

Elie lui ordonne de le faire, mais d'abord lui faire un gâteau, ne craignez pas de manquer, car de Dieu il lui a assuré que le repas ne manquerait pas, ni l'huile ne s'épuiserait, jusqu'à ce que les jours de famine soient passés. Voilà un prodige de la foi ! Sans hésiter, bien que le commandement soit si difficile, contre lequel la raison, l'amour-propre et l'affection naturelle pouvaient soulever de fortes objections, elle ne chancela pas devant l'assurance du prophète, mais fit ce qu'on lui demandait et se fia à la parole de la promesse. Noter; (1.) Dans nos détresses les plus profondes, Dieu est plus près de nous soulager que nous ne le pensons. (2.) Dieu a toujours choisi les pauvres dans ce monde, riches en foi, et héritiers du royaume. (3.) La foi fait taire toutes les objections ; un mot de promesse est au lieu de mille arguments. (4.) Ceux qui peuvent faire confiance à Dieu avec leur tout, ne se trouveront pas perdants par lui.

3. Le premier essai a confirmé la déclaration du prophète, et le miracle quotidien s'est poursuivi pendant deux ans et plus, au cours desquels Elie, elle-même et son fils, même en ces jours de disette, en ont eu assez. C'était un plat ordinaire, en effet ; mais sans doute ils en étaient abondamment reconnaissants, et, venant ainsi de la main du Seigneur, c'était doublement doux. Noter; (1.) Les prophètes et les ministres de Dieu doivent apprendre d'Élie pour se contenter d'un prix difficile. (2.) Il y a cela qui se disperse, et pourtant qui augmente. Les œuvres de piété et de charité nous ramènent les nôtres avec usure. (3.) Si nos cœurs sont ouverts pour recevoir le grand prophète, le plus grand qu'Elie, alors nous ne manquerons jamais de quelque chose de bon.

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